Un changement de nom ne suffit pas à arrêter la machine judiciaire.
Numéricâble (ex-Noos) vient d’en faire l’expérience lundi devant le tribunal correctionnel de Meaux. La société, qui avait été
placée sous surveillance en février 2007 par la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation
et de la répression des fraudes), était poursuivie par plusieurs dizaines de ses clients pour publicité mensongère, vente forcée, tromperie sur la nature d’un service, ou bien encore pour vente d’un produit sans respect des règles d’information du
consommateur.Le parquet a requis 180 000 euros d’amende à l’encontre de la société, 25 000 euros à l’encontre de son président
Philippe Besnier et 7 500 euros pour Jack Mikaloff, directeur général délégué de Noos-UPC France en 2005. Dans son réquisitoire,
le substitut du procureur Emmanuelle Wachenheim a évoqué des clients ‘ captifs ‘, laissés pour certains ‘ des mois sans service ‘ et confrontés à des
‘ factures plus élevées qu’attendu ‘ en raison de publicités fausses et de ‘ pratiques commerciales honteuses ‘, indique l’AFP. Le jugement a été mis en
délibéré.
‘ Un archarnement judiciaire ‘
‘ Nous nions la qualifications des faits. Car en aucun cas il n’y a eu intention de nuire de la part de la société ou de ses dirigeants, explique Antoine Boulay, chargé des relations presse pour
Numericable. Ces difficultés qui sont aujourd’hui derrière nous ont même tué la marque Noos. Nous comprenons que des personnes aient pu être poussées à bout par une situation technique et commerciale ubuesque, mais nous dénonçons dans le
même temps un acharnement judiciaire de la part des parties civiles ‘.Selon le câblo-opérateur, le nombre de pannes aurait été divisé par trois. Et le temps d’attente divisé par sept. Numericable vient par ailleurs d’annoncer qu’il se lançait sur le marché de la
téléphonie mobile avec ses propres offres commerciales.
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