On peut être – et de très loin -le numéro un mondial des télécoms et demeurer discret. C’est le cas du Japonais NTT. Absent des grandes alliances entre opérateurs, étranger aux mouvements de concentration malgré son matelas financier (un chiffre d’affaires de 75 milliards de dollars, soit 510 milliards de francs en 1998), NTT sort aujourd’hui de sa réserve. Réserve longtemps inévitable, puisque NTT était exclu du marché international pour des raisons réglementaires. Depuis 1996, il est libéré de son carcan et a créé une entité dédiée au marché international, NTT Communications. Sa filiale NTT Europe, basée à Londres, a choisi un opérateur français pour nouer son premier partenariat sur le Vieux Continent : Siris, numéro trois dans l’Hexagone et, depuis peu, filiale à 100 % de Deutsche Telekom, a signé avec le géant nippon un accord de distribution croisée de services aux entreprises. NTT propose des services de relais de trames ou ATM, baptisés Arcstar. Le réseau de NTT Europe sera connecté à celui de Siris. Ce dernier entend bien réitérer ce genre de partenariat avec d’autres opérateurs nationaux afin d’offrir à ses clients grands comptes une meilleure couverture géographique.
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