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” NTIC santé : enrichissons-nous de nos différences “

Emprunté à Valéry, ce vibrant appel résume la philosophie du Gipsim(*), qui, pour l’heure, regroupe une vingtaine de pointures industrielles, dont deux leaders mondiaux. Fabricants de…

Emprunté à Valéry, ce vibrant appel résume la philosophie du Gipsim(*), qui, pour l’heure, regroupe une vingtaine de pointures industrielles, dont deux leaders mondiaux. Fabricants de lecteurs et de cartes à microprocesseur, éditeurs de logiciels spécialisés, opérateurs internet et consultants chevronnés couvrent un large spectre de systèmes d’information socio-sanitaires. Ce concentré d’expertise ne sera pas superflu pour mener à terme ses ambitions : devenir l’interlocuteur incontournable des décideurs en charge du déploiement des NTIC dans ce secteur.Vaste programme et pieuses intentions ? Il est vrai que la concertation entre lesdits décideurs et les industriels n’a jamais vraiment été un modèle de paritarisme. A ce jour, elle s’inscrit plutôt dans l’attitude d’un bienveillant maître, qui, subtilisant la montre de son obligé, le récompense de temps à autre en lui indiquant l’heure. Précisément, l’heure est pourtant plus que jamais à la concertation. Urgente.Un rapport du Conseil économique et social (CES) publié en avril dernier ?” aux travaux duquel le Gipsim a apporté son Iexpertise ?” dresse, en effet, un catalogue des décisions pressantes à prendre en matière de NTIC santé. L’accompagnement des professionnels de santé et la protection des intérêts de l’usager du système de soins sont au centre des huit propositions d’actions urgentes formulées par le CES. Avec, en filigrane, un appel sans cesse réitéré : à défaut d’une volonté politique sans faille, il est illusoire d’espérer déployer ces nouvelles technologies. Dans le même temps, un rapport de la Cour des comptes (pour l’heure, non publié) dresse un inventaire méticuleux des erreurs commises en matière de systèmes d’information médicale. Toutefois, à en juger par la densité des experts actuellement missionnés par la puissance publique sur cet épineux sujet, le Gipsim ne doute pas de la pertinence des propositions de reconfigurations en vol. Notamment en matière d’évolution de l’architecture du programme Sesam/Vitale ?” épicentre du SI de l’assurance maladie ?”, dont l’heure semble être à une logique de Vitale-on-line. Cependant, quelle que soit leur forme, ces propositions ne seront pertinentes que si elles s’inscrivent dans une réelle concertation. Car le Gipsim prévient : les solutions industrielles existent ; mais, sans une planification de déploiement, les défaillances dans le monde médico-industriel auxquelles nous avons assisté ces derniers temps pourraient se terminer par une hécatombe, y compris dans la sphère hospitalière.Dans ce contexte, le risque pour la France de manquer l’indispensable adaptation de son schéma socio-sanitaire aux bouleversements organisationnels en cours n’est pas mince. Il faut toutefois optimisme garder : s’il est déjà bien tard, il n’est pas trop tard. Qu’à une volonté politique forte réponde une étroite concertation avec l’ensemble des acteurs impliqués. Avec une véritable logique de déploiement industriel, le secteur des SI médico-sociaux entrera alors dans un modèle économique pérenne. Revendicatif, le Gipsim ? Non, résolument pragmatique et déterminé à élargir l’invitation de Valéry au-delà d’un simple slogan…(*) Groupement interprofessionnel pour la promotion des systèmes dinformation médico-sociale ( www.gipsim.com).

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Yannick Motel