Comblant une lacune des précédentes éditions, la version 8 de Net Support Manager (NSM) se dote d’un dispositif autorisant la prise de contrôle par Internet de postes distants reliés en réseau local, lui-même protégé par un coupe-feu.
Dans le cadre de cette prise en main, nous nous sommes attachés à tester le fonctionnement du logiciel au sein d’une plate-forme composée d’un ordinateur maître connecté à Internet par ligne ADSL (512/128 kbit/s) et de deux machines clientes avec
Windows XP, protégées par un coupe-feu logiciel Norton.
Configuration : une mise en place en trois temps
Pour fonctionner, NSM 8 doit impérativement être installé sur chaque poste dont on envisage la prise de contrôle. Il gère la plupart des protocoles réseau (IPX, SPX ou TCP/IP…). L’installation et la configuration de la composante
cliente du logiciel sont simples. Il en va autrement avec la passerelle Internet propre à NSM 8, chargée d’orchestrer les connexions entre le poste maître distant et les machines du réseau de l’entreprise. Elle ne fonctionne qu’avec Windows NT, 2000
ou XP et n’est pas installée par défaut. Le poste sur lequel elle est mise en place doit absolument disposer d’une adresse IP fixe à moins, comme pour ce test, de recourir à un service de redirection d’adresses IP comme
Dyndns.org. Cette passerelle est conçue par défaut pour utiliser le port 3085 du coupe-feu, ce qui ne nous a pas posé de problème, mais l’administrateur peut en choisir un autre le cas échéant. Une fois
la passerelle installée, l’utilisateur du poste maître doit encore recenser les postes du réseau local sur lesquels a été préalablement définie une identification chiffrée (par un algorithme propriétaire) au niveau du client NSM. Cette
‘ clé de passerelle ‘ de huit caractères au minimum assure les authentifications entre élèves et maîtres et permet de constituer des groupes de postes distants (par service, par localisation
géographique…). Ainsi, l’utilisateur de NSM 8 maître ne peut avoir en sa possession qu’un nombre fini de clés afin de limiter son champ d’intervention à certaines machines. NSM 8 prévoit, en outre, la saisie d’un mot de passe utilisateur sur
le poste maître pour accéder à la passerelle.
Prise en main : la simplicité est de rigueur
Le logiciel client est automatiquement lancé comme un service au démarrage de Windows, ce qui permet des prises de contrôle lorsque l’utilisateur du poste élève est absent. L’administrateur peut déverrouiller la machine distante en
envoyant depuis NSM la commande Ctrl-Alt-Suppr, et le copier-coller entre machines est possible. Des icônes dans la barre d’outils donnent accès à toutes les fonctions et la fenêtre de commandes, claire, s’inspire avec son arborescence de celle de
l’explorateur Windows. On apprécie la bonne vitesse de réaction du logiciel, même si celle-ci est évidemment dépendante de la liaison utilisée. La synchronisation de répertoire entre maître et élève s’attache par exemple à ne transférer que les
fichiers ayant effectivement fait l’objet d’une modification.
Notre avis : un logiciel très complet
NSM 8 bénéficie, en outre, de plusieurs fonctions très pratiques, comme l’inventaire matériel et logiciel des postes clients. Il nous a permis de répertorier en quelques secondes le type de processeur, de disque dur, de système de
fichiers ou de système d’exploitation des machines distantes, sans oublier les correctifs logiciels de Microsoft ou la liste des processus et des services Windows en cours. Les ordinateurs équipés de deux écrans ne sont pas oubliés : NSM 8 réduit la
taille des deux images de façon que celles-ci soient visibles sur l’écran du maître. Un outil particulièrement complet, auquel on ne reprochera que l’absence d’une fonction de verrouillage automatique d’un poste élève en cas de perte de la connexion
avec le maître.
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