« Die NSA Affäre », c’est comme cela que les Allemands désignent le scandale Prism. Et l’émoi dans la population a été énorme à l’été dernier lorsque les documents dévoilés par Edward Snowden ont révélé que le téléphone d’Angela Merkel était espionné par la NSA depuis 2002 comme 34 autres chefs d’Etat. Le procureur général Harald Range a annoncé ouvrir une enquête ce mercredi 4 juin devant une commission parlementaire. L’instruction ne portera pas, en revanche, sur l’écoute massive des télécommunications de toute la population allemande par les Américains et les Britanniques. Ce qui a provoqué la colère des sociaux-démocrates, des Verts et de la gauche radicale Die Linke. “Le principal délit qui était l’objet de notre discussion, c’était l’espionnage de masse”, a réagi le député Hans-Christian Ströbele, représentant des Verts à la commission parlementaire qui entendait Harald Range.
Le Procureur a indiqué, par ailleurs, ne pas savoir encore s’il entrerait en contact avec Snowden pour l’entendre en tant que témoin. “Nous n’en sommes pas encore là (…) Nous verrons si et comment”, a-t-il dit. Il a précisé qu’il cherchait à obtenir l’accès à des documents qui se trouvent, selon Snowden, entre les mains de différents médias.
Sans la reconnaitre officiellement, les Etats-Unis avaient implicitement confirmé la surveillance du smartphone d’Angela Merkel en affirmant que désormais, elle n’avait plus rien à craindre. Mais ils espéraient régler le sujet de façon diplomatique, pas devant la justice. Aucun commentaire du côté de la chancellerie à Berlin.
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