Novell n’a pas encore fini de digérer la société de services Cambridge Technology Partners (CTP), reprise l’année dernière, que, déjà, il se lance dans une nouvelle acquisition. Il vient de s’offrir l’éditeur Silverstream, pionnier du serveur d’applications Java, reconverti dans le développement de services web. Ce rachat ?” a priori un nouveau défi organisationnel ?” devrait paradoxalement accélérer et favoriser les synergies entre ses activités d’éditeur et celles de conseil et d’intégration de sa filiale CTP. Cette dernière cherche à convertir en solutions métier les logiciels d’infrastructure de Novell. Jusqu’à présent, cette stratégie pâtissait de l’absence d’un environnement de développement. Cette lacune est désormais comblée. “Silverstream fait le lien entre les deux parties”, se réjouit Gérard Van Kemmel, président de Novell Europe. Cette acquisition hisse l’éditeur à la hauteur des grands du service web, IBM, Sun ou Microsoft. Elle lui donne, dans le même temps, un avantage concurrentiel sur des éditeurs moins avancés technologiquement.
Silverstream s’adosse à un grand éditeur
“Avec les services web, les temps de développement sont réduits de moitié”, argumente Michel Goosens, vice-président pour l’Europe de Silverstream. Pour cette société, il était devenu indispensable de s’adosser à un grand éditeur. Il n’y avait pas encore urgence ?” elle disposait d’une centaine de millions de dollars en trésorerie ?”, mais la succession de mauvais trimestres compromettait ses capacités de développement. La reconnaissance technique dont bénéficient ses logiciels ne se traduisait pas dans les livres de comptes. Le marché des services web est certes prometteur, mais il n’émerge qu’à peine.D’un point de vue financier, l’acquisition, réglée cash par Novell, valorise Silverstream à environ 212 millions de dollars. Au final, toutefois, l’opération coûtera moitié moins cher en raison de l’importante trésorerie de Silverstream.
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