L’annonce de la filialisation d’une partie des activités de Novell était dans l’air du temps. Les mauvais résultats du troisième trimestre fiscal (clos fin juillet) devaient déboucher sur une réorganisation. Celle-ci passe par la filialisation des activités dans le cache : la nouvelle société, baptisée Volera, commercialisera le logiciel NICS (Novell Internet Caching System). Elle cherchera à l’imposer aux fournisseurs de services internet, que Novell a eu du mal à séduire. L’éditeur de Provo souffre à la fois d’un manque de reconnaissance par rapport aux spécialistes du secteur et de contacts chez les fournisseurs de services internet. Pour lui ouvrir de nouvelles portes, il pourra compter sur les deux autres actionnaires de Volera : la société de conseils et de services Accenture (anciennement Andersen Consulting) et l’équipementier réseaux Nortel. Ce dernier proposera également le serveur de cache dans ses boîtiers, à l’instar de ce que font déjà Compaq, Dell et IBM. L’appui d’Accenture sera déterminant pour inclure le serveur de cache, outil d’infrastructure, dans des solutions plus complètes.
Un marché moins dynamique
a création de Volera intervient toutefois à un moment difficile. Les ténors du cache – Inktomi, CacheFlow et Network Appliance – sont victimes d’un ralentissement de leur croissance dû au gel des investissements chez les fournisseurs américains. Malgré cette conjoncture défavorable, les dirigeants de Novell se veulent confiants. “On ne se lance pas sur ce marché pour être des suiveurs”, clame Eric Soares, directeur général de Novell France. L’éditeur ne se risque toutefois pas à fixer des objectifs de vente pour cette année. En revanche, il vise l’introduction en Bourse de Volera dès 2002. Novell et ses partenaires pourront alors espérer récupérer leur mise initiale : 80 millions de dollars.
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