Léditeur redresse la tête. Le chiffre d’affaires du quatrième trimestre (clos fin octobre) progresse de 7 % pour atteindre 320 millions de dollars. Grâce à quelques beaux contrats, dont un à plusieurs dizaines de
millions d’euros, l’éditeur de Provo a retrouvé un niveau d’activité qu’il n’avait pas atteint depuis des années.Il peut ainsi boucler son année fiscale avec un chiffre d’affaires de 1,2 milliard de dollars, en croissance de 3 %. Un résultat encourageant pour une société qui se cherche depuis des années. D’autant que ses
principaux axes de développement ?” Linux, issu du
rachat de Suse en janvier 2004, et la gestion des identités ?” se sont bien portés en 2005.Ces deux activités affichent une croissance à plusieurs chiffres et contribuent de manière significative au chiffre d’affaires : respectivement de 12 et 22 %. Même la rentabilité est au rendez-vous avec un bénéfice net
annuel de 377 millions de dollars. Celui-ci est toutefois gonflé artificiellement par l’accord de 448 millions de dollars conclu avec Microsoft.Pourtant, la société demeure en pleine restructuration. Un plan de licenciement, annoncé en début novembre, prévoit la suppression de 600 postes, soit 10 % des effectifs. L’activité de conseil Celerant (ex-Cambridge
Technology) est en recul, et l’équipe de direction en pleine recomposition. De nouvelles têtes sont apparues, comme Tom Francese, président de Novell Europe, et Jeffrey Jaffe, directeur technique. Ils rapportent à Ron Hovsepian, promu au rang
de président et directeur des opérations.
Devenir le numéro 1 des éditeurs open source
Ces aménagements ont été salués par Gartner, qui pointait un défaut d’exécution. L’activité Linux de l’éditeur de Provo souffre de la comparaison avec Red Hat. Novell n’est pas encore le numéro un des
éditeurs open source, comme le voudrait sa direction.Il doit faire migrer davantage de comptes Netware vers Linux. Par ailleurs, si Novell a réussi à imposer son Linux dans les centres de données, il lui faut maintenant viser des marchés plus larges (serveurs Web,
clustering, etc.). Et, dans le même temps, faire partager une vision que le marché ne comprend pas toujours.
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