Si depuis 2013, la Zoé a su évoluer, se dotant notamment d’un nouveau moteur et d’un bloc batterie remis à jour, elle n’avait pas connu de changement suffisamment important pour justifier le lancement d’une nouvelle version. Après six ans d’attente, Renault a finalement sauté le pas vers une nouvelle Zoé, entièrement modifiée. Autant de changements en apparence justifient-ils un nouveau nom ? Pour vous aider à faire votre choix nous avons comparé les deux versions de la Zoé point par point.
Design extérieur : de la continuité
Malgré les six ans qui séparent ces deux Zoé, leur design est très proche. Au premier coup d’oeil, il est même difficile de distinguer les différences entre les deux modèles. Pour commencer, leurs dimensions sont, à quelques millimètres près, quasi identiques. A y regarder de plus près, il y a tout de même quelques différences notables. C’est la partie avant de la voiture qui a bénéficié des plus grands changements. Son aspect général est plus policé là où la Zoé 1 dénotait avec les citadines traditionnelles. Sa successeur troque ses phares d’antan pour des optiques à LED qui s’incrustent dans le prolongement d’un capot plus saillant, directement inspiré de la Clio 5. Les dernières retouches concernent le logo qui s’agrandit légèrement ainsi que la grille d’aération qui occupe une plus grande place sur le bouclier.
Quant à l’arrière, il faudrait une loupe pour pouvoir distinguer les différences, qui en dehors, une fois n’est pas coutume du design des feux, sont presque inexistantes. La nouvelle Zoé arbore des clignotants à défilement et… c’est à peu près tout de nouveau.
L’ensemble de la voiture évolue finalement assez peu, si l’on excepte la possibilité d’opter pour des jantes 17 pouces (en option) contre 16 jusqu’ici. Malgré tout, la nouvelle Zoé gagne un air plus sérieux, sinon conventionnel.
L’habitacle totalement renouvelé
Pas de grand changement à l’extérieur mais une révolution à l’intérieur. C’est peu dire que l’habitacle la la Zoé 1 était daté. Plastiques de piètre qualité, écran de bord minuscule agencement incohérent… la planche de bord n’était vraiment pas la qualité première de cette Zoé originelle.
La nouvelle version de la voiture électrique change tout ou presque et va chercher auprès de la Clio 5 l’essentiel de ses bonnes idées. Conséquence ? La qualité à bord monte d’un cran, avec un écran de 10 pouces sur la console de bord et un autre écran tactile de 9,3 pouces, en position verticale sur la console centrale.
On trouve également de la recharge à induction pour les smartphones dès le premier niveau de finition, un frein à main électrique pour remplacer le levier classique et une nouvelle boîte de vitesse électrique « e-shifter » qui souligne les progrès réalisés sur ce point par Renault.
L’intérieur de la voiture a donc été entièrement renouvelé. Le point faible Zoé 1 ne devrait plus peser sur le bilan de la 2.
Motorisation : le changement à un prix
La Zoé 1 avait déjà bénéficié d’un changement de motorisation il y a un an avec l’arrivée du moteur R110 (80 kWh – 108 ch pour un couple maximum de 225 Nm). La nouvelle Zoé ne lui tourne pas le dos, bien au contraire. Elle sera déclinée en deux versions. L’entrée de gamme reprendra le R110 mais une version plus musclée de l’électrique inaugurera le moteur R135 (100 kWh – 135 ch pour un couple max de 245 Nm). C’est à celui-ci que nous allons nous intéresser pour notre comparatif.
Le R110 offrait des performances plutôt honnêtes mais le R135 devrait donner à la Nouvelle Zoé un coup de fouet bienvenu, notamment en reprise. Pour illustrer ce changement, Renault communique sur les performances de 80 à 120 km/h. Avec le moteur R135, cette transition se fait en 7,1 secondes contre 9,5 secondes avec le R110. Sur le 0 à 100 km/h la différence est effectivement moins notable : (3,6 secondes en R135 contre 3,9 secondes en R110).
Le changement de motorisation n’est donc pas anodin. Mais il convient de rappeler qu’il ne concerne pas tous les futurs possesseurs de Nouvelle Zoé, mais seulement ceux qui s’offriront la version R135, ce qui exclut déjà tous les acheteurs de la finition « Life » d’entrée de gamme. En revanche, pour les finitions supérieures, le surcout pour passer au R135 est de 600€ ce qui a tout d’une bonne affaire.
Batterie et autonomie : des progrès palpables
L’autonomie est sans doute la partie la plus sensible sur une voiture électrique. Pour la nouvelle Zoé, l’évolution se traduit par un passage de la batterie de 41 à 52 kWh (rappelons que pendant de longs mois un pack de 60 kWh avait été évoqué, dommage). La Zoé 1 parvenait à atteindre les 320 km d’autonomie. La nouvelle batterie promet une nette progression, jusqu’à 390 km en cycle WLTP.
Ce changement entraîne également une modification du système de freinage avec l’ajout d’un mode de conduite « B », pour Brake, qui joue sur les phases de décélération pour récupérer de l’énergie. Enfin, côté recharge, la nouvelle Zoé dispose d’un atout pour le moins convaincant : la recharge rapide. En effet, si son logo est légèrement plus grand, c’est pour accueillir un port Combo CCS qui autorise une recharge jusqu’à 50 kWh. En revanche, cette fonctionnalité n’est pas disponible de série et sera facturée 1000 euros en option.
Au final, sur l’autonomie, les différences sont très marquées entre les deux générations de Zoé. La nouvelle version profite non seulement d’une plus grande autonomie mais aussi d’une possibilité se charger plus rapidement.
Equipement et options : toujours plus connectée
La nouvelle Zoé introduit une quantité non négligeable d’équipements supplémentaires. Ceux-ci sont intégrés graduellement au gré des différents niveaux de finition et méritent de passer quelques heures le nez plongé dans le catalogue.
En revanche, il faut saluer l’arrivée de la fonctionnalité « Easy Connect » qui permet au propriétaire de la Zoé de communiquer avec sa voiture électrique à l’aide d’une application. Il lui sera ainsi possible de vérifier le niveau de la batterie, de planifier des sessions de recharge, d’activer le chauffage ou la climatisation mais surtout de visualiser les différents points de recharge sur son trajet.
Prix : toujours l’une des citadines électriques les moins chères du marché
Six ans d’écart et presque les mêmes tarifs. Hors bonus écologique et batterie comprise, la Zoé 1 était facturée 32 900 euros. La nouvelle version débute à… 32 000 euros dans sa motorisation R110 et à 34 600 euros dans sa version R135.
Renault propose également un système de location de la batterie, dont le prix varie en fonction de votre kilométrage annuel, mais là aussi la grille tarifaire reste sensiblement identique à la version précédente. Ce n’est donc pas du côté des prix que la différence se fera sur la Zoé mais bien sur ses performances et son niveau d’équipement.
Bilan
La nouvelle Zoé n’est donc pas un simple relooking d’une électrique bien sympathique mais un peu datée. L’ambition de Renault avec ce nouveau modèle est tout autre, et pour cause, là Zoé n’est plus seule sur le marché. De nouveaux arrivants et pas des moindres proposeront dans les prochains mois des alternatives vraiment intéressantes. La concurrente la plus en vue est sans doute l’e-208 de Peugeot, mais il ne faudrait pas oublier la Honda e ou encore la Volkswagen ID.3 qui ont frappé un grand coup lors du salon de Francfort.
Face à une concurrence grandissante, la Zoé a su évoluer. Pour rester au niveau en matière d’autonomie, bien sûr, mais surtout pour enfin proposer un équipement qui ne souffre pas de la comparaison face aux modèles de la même gamme. Bien évidemment, il faudra encore que la nouvelle Zoé confirme toutes ses bonnes intentions lors de notre test. Bonne nouvelle, l’essai est pour bientôt !
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