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Nouvelle plainte contre Aimster

Les poursuites judiciaires s’accumulent sur la start-up spécialisée dans les échanges de fichiers musicaux. A tel point que celle-ci évoque l’idée d’un complot organisé par l’industrie du disque.

Malgré une première décision de justice qui lui donnait raison, Aimster se retrouve à nouveau attaqué par l’industrie du disque. Un groupe d’éditeurs musicaux et compositeurs est venu grossir, mardi, les rangs des entreprises ayant entamé des poursuites judiciaires, pour infraction aux droits d’auteur, contre la start-up à l’origine d’un logiciel d’échange de musique en ligne dans la lignée de Napster.La plainte a été déposée la semaine dernière devant un tribunal fédéral de Manhattan. Les compositeurs américains Jerry Leiber et Mike Stoller, ainsi que les éditeurs Criterion Music, Famous Music et The Rodgers and Hammerstein Organization, figurent parmi les nouveaux plaignants.Les éditeurs de musique sont propriétaires des droits d’auteur concernant la composition des chansons, tandis que les labels détiennent les droits sur les enregistrements.Avant même qu’on ait tourné la page Napster (le service d’échange de musique en ligne reconnu coupable de violation de droits d’auteur), “un autre service de musique sur Internet tente de prendre sa place en toute impunité”, a déclaré Edward Murphy, président-directeur général de l’Association nationale des groupes d’édition musicale (NMPA).L’industrie du disque a déjà réussi à faire condamner Napster à instaurer un système de filtrage des morceaux protégés par copyrights. “Toute l’industrie du disque est de connivence, a estimé pour sa part le directeur d’Aimster, Johnny Deep. On a encouragé les procès. Il s’agit juste d’une seule et même affaire défendue par les mêmes avocats.”Plus d’une trentaine d’entreprises ont engagé des poursuites contre Aimster pour infraction à la législation sur le droit d’auteur, dont Universal Music, Sony Music, EMI et la filiale de Bertelsmann BMG.Un second procès a été intenté par des filiales d’AOL Time Warner, notamment Warner Music, New Line Cinema et Atlantic Records. Proche de Napster dans sa finalité, Aimster fonctionne comme une messagerie instantanée avec des fonctions de partage et de téléchargement des fichiers, mais seulement entre un groupe d’utilisateurs cooptés (buddies), au lieu que l’échange puisse se faire entre tous les internautes.Les avocats de l’industrie du disque considèrent que les services fournis par les deux éditeurs sont les mêmes et espèrent reproduire pour Aimster la victoire obtenue dans l’affaire Napster.

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La rédaction (avec Reuters)