Après le directeur du FBI et le patron de la plus grande agence de surveillance britannique, c’est au tour du n°2 du département américain de la Justice, James Cole, de monter au créneau contre les mesures de cryptage des OS mobiles mises en place par les géants de la high-tech.
Lors d’une réunion avec Apple en octobre 2014, dont le Wall Street Journal se fait l’écho en cette fin novembre, le procureur général adjoint a déclaré que les technologies verrouillant les iPhone risquaient de « mener un jour à la mort d’un enfant » puisque la police ne serait pas en mesure de passer au peigne fin le téléphone de suspects. Il a également accusé Apple de « faire du marketing pour les criminels ».
Des propos que les responsables de la firme à la pomme présents à cette réunion ont qualifiés d’outranciers et inexacts. Pour eux, la police a bien d’autres moyens d’accéder à ces informations : elle peut demander les journaux d’appels ainsi que des informations de localisation aux fournisseurs d’accès par exemple.
Changer la loi
Bruce Sewell, responsable juridique d’Apple, a aussi répondu que l’entreprise ne travaillait pas pour les criminels mais pour les consommateurs ordinaires, qui stockent de plus en plus de données dans leur smartphone et font confiance à Apple pour les tenir hors de portée des gouvernements peu respectueux des droits individuels. Une confiance des utilisateurs à laquelle tient beaucoup Apple, sachant que 62 % de ses revenus sont générés hors des Etats-Unis.
Par ailleurs, Apple estime qu’« il n’est pas possible de créer un outil pour accéder aux données des utilisateurs que seuls les gens bien pourraient utiliser ». Si les autorités veulent obtenir plus d’informations, il faudra changer la loi pour obliger les sociétés à fournir un moyen d’accéder aux données des utilisateurs. Ce qui se produira certainement lorsqu’un enfant sera mort, a répliqué James Cole.
Apple n’est pas la seule entreprise qui a décidé de chiffrer les données de ses utilisateurs. Google, Yahoo! et tout récemment WhatsApp.
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Source : Wall Street Journal
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