” Aujourd’hui encore, certaines simulations informatiques ne sont possibles que sur des machines vectorielles, explique Philippe Gire, directeur des opérations chez NEC European Supercomputer Systems. C’est le cas en particulier pour certaines recherches de climatologie, météorologie, génétique et calcul des structures “. C’est pour répondre à ces besoins très précis que le constructeur japonais annonce les SX-6, une nouvelle génération de supercalculateurs vectoriels.Le SX-6 n’apporte guère de gain de puissance sur la génération précédente SX-5 . Chaque processeur délivre toujours 8 Gflops (8 milliards d’opérations en virgule flottante par seconde) mais compte seulement 8 jeux de pipe-lines vectoriels contre 16 auparavant. En revanche, NEC est parvenu à réduire considérablement la taille de ses machines, et compte réaliser dans les prochains mois des clusters de 16 SX-6 (soit 128 processeurs et 1 To de mémoire vive, capables de délivrer une puissance d’1 Tflop, 1 000 milliards d’opérations en virgule flottante par seconde), puis de 64 SX-6.
Rapprocher processeur et mémoire pour accélérer les échanges
Le SX-6 a bénéficié d’un très haut niveau d’intégration. En effet, gravé en 0,15 microns et hébergeant 60 millions de transistors, le processeur qui l’anime est désormais composé d’une seule puce et ne mesure que 11 cm de côté. La génération précédente des machines SX reposait sur un processeur composé de 32 puces intégrées sur une carte de 22,5 cm de côté, indéniablement plus encombrant.Le but de cette miniaturisation n’est pas uniquement d’économiser l’espace au sol, mais surtout de permettre un meilleur câblage physique entre processeurs et mémoire principale, afin de réduire le temps entre les appels mémoire. Et effectivement, ce temps a été ramené de 4 à 2 nanosecondes, ce qui fait que les échanges ont lieu à une fréquence effective de 500 MHz. NEC prévoit aussi d’augmenter la fréquence de ses systèmes dans les 18 mois.Un SX-6 est composé de 8 processeurs à 500 MHz (le c?”ur de traitement du processeur fonctionnant dans les faits à 1 GHz) pour une puissance totale de 64 Gflops, de 64 Go de mémoire vive DDR SDRAM et de 96 canaux d’extension pour connecteurs SCSI, Fibre Channel, FFDI, Ethernet ou autres. Chaque processeur vectoriel est aussi pourvu d’un c?”ur de traitement Superscalaire, ce qui permet d’améliorer les performances de la machine sur des traitements de vecteurs courts (voir encadré). L’ensemble fonctionne sous Super-UX, une déclinaison d’Unix.NEC ne fournit pas de prix public pour de tels systèmes, qui font l’objet d’une construction à la demande. Ceci étant il s’agit souvent d’investissements de plusieurs millions de dollars, l’équivalent du prix d’un système Unix très haut de gamme, ou d’un grand système.
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