Nouvelle app Cartes IGN : la machine à remonter le temps des territoires

Les cartes proposées par Google Maps ou Apple Plans sont évidemment très utiles pour se repérer ou trouver le meilleur itinéraire pour se rendre à destination. S’il est difficile et probablement vain de vouloir rivaliser avec ces applications, l’institut géographique national (IGN) a mis à jour sa propre app mobile dans une version 3.0 qui rebaptise Geoportail (disponible depuis 2013) en Cartes IGN !

Au-delà des itinéraires

Si on retrouve des fonctions de base comme les calculs d’itinéraires (limités à un trajet à pied ou en voiture, mais avec des données altimétriques), l’application brille d’abord et avant tout par la richesse de sa cartographie. Elle permet en effet de comparer deux fonds de cartes : à quoi ressemblait tel lieu en 1950 ? Et en 1866 ? On peut ainsi connaitre l’évolution de son territoire ou d’un autre à l’autre bout de la France — et cela en affichant une carte et des photos aériennes. L’effet est saisissant, ce d’autant que l’interface pour la comparaison est intuitive.

Les cartes de l’app présentent également des éléments interactifs : elle retourne des informations supplémentaires sur l’endroit, comme par exemple la composition d’une plage (galets ou sable ?), ou encore le type de culture quand il s’agit d’une parcelle agricole. L’objectif de cette mise à jour est de « lever le voile sur 90 % du territoire (terres agricoles, forêts, plages…) invisibilisés par les applications des géants du numérique) », comme l’explique l’IGN.

Le fonds de cartes provient des archives de l’IGN, des ministères (Transition écologique, Agriculture, Forêt…), des collectivités territoriales, d’OpenStreetMap, du SDIS (services départementaux d’incendie et de secours), de l’ONF (Office national des forêts), des Parcs régionaux et nationaux. Les utilisateurs peuvent également participer à l’enrichissement des données via le bouton Signaler.

Au niveau de l’infrastructure, l’application Cartes IGN s’appuie sur les services de la Géoplateforme, lancée en début d’année, qui héberge 1 Po de données et répond à 300 millions de requêtes chaque jour.