Mauvais temps pour Oracle. Comme tous les grands éditeurs, la société de Larry Ellison doit faire face à un ralentissement de son activité dû à la crise économique. Pire, l’éditeur s’est fait souffler sa place de numéro un mondial des bases de données par IBM. Du coup, Oracle s’attaque à un nouveau marché en phase de croissance et dominé par Microsoft et IBM : les outils de travail collaboratifs.Avant la fin de l’année, l’éditeur californien commercialisera Oracle Collaborative Suite, une suite logicielle serveur incluant des fonctions de messagerie électronique, de messagerie vocale, calendrier, partage de fichiers, ainsi que des outils de workflow et de conférence sur Internet.
Une suite logicielle pour grands comptes
” Ce produit est destiné aux entreprises comptant au moins 2 000 employés, explique Laurent de Lavarene, responsable marketing Oracle 9i. Il offre une couverture fonctionnelle plus large et une infrastructure logicielle plus solide pour un prix inférieur à ceux de nos concurrents. “Pour élaborer son produit, Oracle a mélangé des applications issues de rachats ou de partenariats avec celles conçues en interne. Ainsi, Oracle Collaborative Suite exploite une messagerie électronique, lancée par l’éditeur du salon Comdex, l’année dernière.Il intègre également des outils de workflow, de partage de fichiers (via Internet File System, une technologie intégrée depuis deux ans à ses bases de données) et un module de recherche Ultra Search, capable de fouiller la base de données Oracle et d’effectuer des recherches sur Internet. Oracle Collaborative Suite propose également un logiciel de visioconférence sur Internet, baptisé iMeeting.Les fonctions de calendrier ont été acquises par Oracle par le biais du rachat de l’éditeur canadien Steltor, en juin dernier. Enfin, l’application de messagerie vocale est codéveloppée avec des éditeurs partenaires.
Des outils accessibles par les technologies sans fil
” Toutes ces fonctionnalités sont accessibles par le Web, le client de messagerie Microsoft Outlook ou les appareils sans fil (PDA, téléphones portables, etc.). Nous avons intégré des technologies vocales très évoluées à ce produit. Par exemple, il est possible de dicter un courrier électronique par téléphone et de le transmettre à un collaborateur. A l’inverse, on peut écouter son courrier électronique sur un téléphone portable grâce à une voix digitalisée “, explique Laurent de Lavarene.Toute la suite d’applications collaboratives s’appuie sur le serveur d’applications et la base de données Oracle 9i. Toutes les données (textes, voix, images, etc.) sont stockées dans la base de données, qui peut supporter plusieurs dizaines de milliers d’utilisateurs, selon Oracle.Avec cette nouvelle suite logicielle, Oracle escompte récupérer une bonne partie du marché mondial des outils de collaboration estimé à 5,1 milliards de dollars par le cabinet d’études IDC. A l’horizon 2006, ce marché devrait atteindre 7,5 milliards de dollars, toujours selon IDC dans son étude Worldwide Collaboration Application Forecast parue au mois d’avril.
Une tarification agressive
Trois modes de facturation (tous logiciels compris) sont proposés par Oracle. Une licence perpétuelle à 60 euros par utilisateurs, une licence annuelle à 15 euros par utilisateur et un mode hébergé (l’infrastructure est opérée et maintenue par Oracle) à 135 euros par utilisateur et par an.” Sur des configurations pour grands comptes, nous sommes jusqu’à trois fois moins cher que Microsoft “, insiste Laurent de Lavarene.Oracle Collaborative Suite supportera tous les langages et protocoles standards (services Web, XML, HTML, J2EE, etc.) et devrait inclure des API permettant de la relier aux principaux ERP et logiciels de CRM. Le produit se veut également multiplate-forme : il fonctionne aussi bien sur Unix/Linux que sur Windows.
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