Nicolas G., un technicien célibataire, sans enfant et travaillant à Besançon pour France Télécom, s’est donné la mort dans la nuit de lundi à mardi. « Il avait récemment été nommé sur un poste qu’il a ressenti comme très disqualifiant », a expliqué à l’AFP Jacques Trimaille, délégué syndical Sud-PTT.
L’agent avait dû être hospitalisé et était suivi depuis. Choqués, 100 à 150 de ses collègues ont organisé ce matin un débrayage spontané. Interrogé par France 3, le secrétaire du CHSCT, Thierry Andrey, a indiqué que le Comité avait récemment, dans une déclaration préalable, alerté l’entreprise sur le fait que « le climat se dégradait ».
20 morts en 18 mois
« Nous demandions que France Télécom prenne ses responsabilités pour apaiser le climat social, car nous redoutions que des gestes déplacés ou délibérés ne soient commis. » Depuis février 2008, c’est le 20e suicide enregistré à France Télécom par l’Observatoire du stress et de la mobilité forcée, créé par les syndicats Sud PTT et CFE-CGC.
Selon Patrick Ackermann, délégué central de la fédération Sud-PTT cité par France 2, il y a eu en outre 12 tentatives depuis février 2008. Et la disparition tragique de Nicolas G. est le quatrième suicide dans l’entreprise depuis le 14 juillet. Même si, note le syndicaliste « tous ces suicides ne sont pas équivalents ».
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