Le Razr est de retour. Motorola annonce aujourd’hui une nouvelle version de son smartphone pliant, deux ans après sa dernière itération, le razr 5G. Beaucoup trop cher et truffé de défauts quasi-rédhibitoires, ce dernier était loin de nous avoir convaincus à l’époque. Un pari raté pour Motorola, qui rêvait de redonner à la marque mythique des années 2000 ses lettres de noblesse.
Avec cette nouvelle version, Motorola souhaite corriger le tir. Et propose un smartphone pliant largement amélioré, beaucoup plus en phase avec ce que doit proposer un mobile haut de gamme en cette fin 2022.
Un design complètement revu
Il y a d’abord le design, qui tranche nettement avec celui de l’ancien Razr. Motorola a abandonné ce « menton » disgracieux qui siégeait dans la partie basse du smartphone. Désormais, à l’image du Galaxy Z Flip, de Samsung, la partie supérieure se rabat complètement sur la partie inférieure lorsqu’on replie le terminal. C’est bien plus élégant.
En découle un autre avantage : déplié, l’écran est aussi logiquement beaucoup plus grand qu’avant. Il arbore dorénavant une diagonale de 6,7 pouces à la définition FHD+ (2400 x 1080) avec un ratio de 20:9. Une dalle moderne P-OLED, dont le taux de rafraîchissement atteint les 144 Hz. Un simple poinçon vient aussi à présent remplacer l’imposante encoche des premiers modèles.
Élément essentiel d’un terminal pliant, la charnière a aussi été revue. Et c’est heureux, tant elle paraissait fragile et prompte à laisser passer des éléments étrangers dans le smartphone auparavant. Plus solide, elle offre aussi davantage de souplesse : il est désormais possible d’incliner le smartphone à sa guise, ce qui offre de nouveaux scénarios d’usage, notamment en tant que trépied lors d’une séance photo.
Téléphone à clapet oblige, le Razr dispose un second écran dans le dos, qui devient la surface principale d’affichage quand le terminal est refermé. Il est bien entendu beaucoup plus petit, puisqu’il fait 2,7 pouces (pour une définition de 800 x 573). C’est loin d’être gigantesque, mais tout de même plus grand et bien mieux défini que celui du Z Flip 4 (1,9 pouce, 512 x 260). De quoi permettre à l’utilisateur de profiter de certaines applications par le biais de widgets, de profiter d’un clavier complet, ou de prendre des photos sans ouvrir son terminal.
Une partition photo dopée
C’était l’un des reproches que nous avions fait au précédent modèle : malgré son tarif délirant (1 600 euros !), il ne proposait qu’un seul module photo de 48 Mpix. Motorola complète sa copie avec ce modèle, qui dispose d’un module principal de 50 Mpix stabilisé optiquement, qui génère des clichés de 13 Mpix grâce à la combinaison de photosites (pixel binning). Mais aussi d’un ultra grand-angle de 13 Mpix, qui sert aussi à réaliser des clichés en mode macro. Cette partition est complétée par un capteur selfie de 32 Mpix.
Petite étrangeté liée à son format : le Razr 2022 ne prend pas des clichés similaires qu’il soit ouvert ou fermé, bien qu’il utilise les mêmes modules photo ! Replié, il se contente de clichés un peu « croppés » de 9,4 Mpix pour le capteur principal, et de 9,7 Mpix pour le capteur grand angle.
Le plus puissant des Snapdragon aux commandes
Côté SoC, Motorola a aussi complètement revu sa copie. Alors que le Razr 5G ne disposait que d’un Snapdragon milieu de gamme, on a cette fois le droit à la plus puissante puce Qualcomm du moment. Soit un Snapdragon 8+ Gen1. De quoi lui apporter, sur le papier, d’excellentes performances. Cette puce est associée à 8 Go de RAM dans la version qui débarque dans nos contrées, ainsi qu’à 256 Go de stockage.
Des spécifications dignes d’un smartphone haut de gamme, sauf, peut-être, en ce qui concerne la batterie et la recharge. Le nouveau Razr dispose en effet d’une batterie de 3 500 mAh, ce qui est loin d’être énorme et pourrait entraîner des conséquences sur son autonomie. Motorola se contente par ailleurs d’une recharge de 30 W, très loin des technologies de charge ultrarapides de certains de ses concurrents chinois.
La mouture 2022 du Razr n’est pas donnée : il faut débourser 1 199 euros pour se l’offrir. Ce qui est, peu ou prou, le prix de son unique concurrent sur le marché : le Galaxy Z Flip 4, qui dispose de caractéristiques techniques très similaires. Un mobile très cher, mais tout de même bien plus abordable que son aîné à sa sortie (1 600 euros, on le rappelle), qui témoigne de la lente démocratisation de ces smartphones d’un nouveau genre. Motorola pourra-t-il faire aussi bien que ce que propose Samsung, qui a désormais une solide expérience des téléphones pliants ? Nous le verrons lors d’un test.
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