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” Nous devons nous battre comme des fous “

Le groupe de conseil en technologies télécoms et e-business a doublé son chiffre d’affaires au deuxième semestre pour atteindre 52,9 millions d’euros (347 millions de francs)….

Le groupe de conseil en technologies télécoms et e-business a doublé son chiffre d’affaires au deuxième semestre pour atteindre 52,9 millions d’euros (347 millions de francs). Et Stanislas de Bentzmann maintient ses prévisions annuelles d’activité et de rentabilité. Le maintien de vos prévisions signi-fie-t-il que vous niez tout impact du ralentissement économique sur votre entreprise ? Non, l’impact est réel. On est obligé de se battre comme des fous, pour gagner des clients, développer notre business, maintenir les marges. Le ralentissement est vif dans les télécoms, notamment chez les équipementiers. Les opérateurs eux-mêmes sont touchés mais adressent quelques signes positifs pour le second semestre. Au total, notre taille et notre modèle nous donnent des outils que d’autres n’ont pas. Nous avons gagné cinquante clients sur le dernier trimestre, dont quarante en France. En Bourse, les bons chiffres ne suffisent pourtant plus…Le titre a été affecté ces derniers temps par des rumeurs de profit warning qui étaient stupides, et je trouve que Devoteam est peu valorisée par rapport à d’autres acteurs moins dynamiques. Les investisseurs ont perdu beaucoup d’argent, et le rattrapage ne se fera que doucement. Cela dit, le moment n’est pas loin où les entreprises vont commencer mécaniquement à démentir les prévisions pessimistes faites en ce moment. Ce qui pourrait retourner l’humeur actuelle des marchés. La révolution technologique est en marche. Les particuliers comme les entreprises ne peuvent que poursuivre leurs investissements. Je crois à une vraie reprise début 2002, qui passera d’abord par l’univers télécoms. Et puis l’Europe n’a pas encore comblé son retard en investissement technologique. Or, Devoteam a une stratégie essentiellement européenne. Notre objectif est d’être leader sur les pays où nous sommes déjà présents, et d’ouvrir les marchés britannique et allemand.Vous êtes régulièrement sollicité pour céder le contrôle de Devoteam. Que répondez-vous ? Théoriquement une offre est possible, le flottant est de 46 %. Mais mon frère et moi-même contrôlons 35 % du capital, un peu plus de 50 % avec des actionnaires amis. Je ne suis absolument pas prêt à laisser disparaître Devoteam. Si l’on ne parle pas d’OPA mais d’offre amicale, c’est différent, mais nous ne sommes pas du tout dans une logique de vente. Ce serait une aberration. Devoteam est en train de ” bouffer le monde “. Nous sommes au contraire acheteurs. Nous disposons de 50 millions d’euros de cash. Une bonne acquisition devrait être réalisable avant la fin de l’année, tout en prenant garde à la rentabilité. La marge actuelle est de 12 à 12,5 %, on peut descendre à 10 % pour une acquisition stratégique.

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Propos recueillis par Jean-MiChel Cedro