Mise à jour du 18/07/2018 : Le Nuraphone passe en version G2 grâce à une mise à jour gratuite. Cette dernière apporte de nouvelles fonctions avec, en particulier, une réduction de bruit active.
Comment offrir le meilleur son possible pour un casque audio ? Les australiens de la société Nura se sont attaqués à cet épineux problème et ont conçu un modèle révolutionnaire : le Nuraphone, vendu environ 400 euros.
Ce casque se distingue tout d’abord par son design qui combine le circum-auriculaire et l’intra-auriculaire. L’intérieur de l’écouteur comporte un embout qui se place à l’entrée du conduit auditif pour transmettre le son de façon plus directe qu’avec les modèles supra ou circum-auriculaires classiques.
Selon le constructeur, l’embout pénètre moins dans le conduit que les casques intra-auricilaires, ce qui explique la taille unique. Nous aurions souhaité quand même avoir le choix entre plusieurs tailles et les personnes qui n’aiment pas les casques intra-auriculaires risquent de ne pas aimer non plus ce modèle.
Autre problème potentiel lié souvent aux casques intra-auriculaires, la restitution des basses. Pour éviter ce problème, Nura a placé un transducteur dans la partie circum-auriculaire qui englobe l’oreille. Ainsi, les basses sont au rendez-vous. Nura va encore plus loin en ajoutant un retour haptique qui donne l’impression de les ressentir, comme si le casque disposait d’un mini caisson de basses.
Autre avantage de cette conception double, le Nuraphone offre une très bonne isolation de l’extérieur, même si elle n’égale pas ce que peut offrir Bose avec son système de réduction active du bruit. Enfin, le casque est un peu lourd (324 g), mais se révèle robuste et confortable.
L’appli calibre le casque selon votre audition
L’autre atout du Nuraphone est d’offrir un son totalement personnalisé en fonction de la morphologie de vos oreilles. Pour cela, il faut connecter le casque en Bluetooth à son smartphone ou à sa tablette et télécharger l’appli nura pour iOS ou Android, hélas en anglais. Vous n’avez d’ailleurs pas le choix car le casque envoie un message audio obligeant à faire cette opération lors de sa première utilisation.
L’appli vous guide alors pas à pas pour bien positionner le casque sur votre tête (il ne faut pas se tromper car les mentions gauche/droite sont absentes). Puis elle procède à une phase de calibration qui dure environ une minute. Cette phase consiste à envoyer certaines fréquences et à « écouter » comment l’oreille répond par une vibration de la cochlée (Otoémissions acoustiques). Le son résultant de cette vibration est certes très faible mais peut être capté par un micro placé dans l’écouteur.
Une fois la calibration terminée, l’appli affiche le profil sous une forme visuelle jolie mais difficile à comprendre car il faut la dérouler pour voir la sensibilité de l’oreille en fonction des différentes fréquences.
Mais là où le Nuraphone révèle toute sa puissance, c’est quand l’appli permet de passer d’un profil audio « générique » (avant calibration) au profil personnalisé.
Avec le profil générique, le son est désespérément plat. En activant le profil personnalisé, la qualité est vraiment au rendez-vous avec une très bonne restitution des différentes fréquences, de l’ampleur et de la profondeur. Par rapport au profil générique, c’est le jour et la nuit !
Mieux encore, le casque dispose du codec aptX HD pour offrir une transmission du son en Bluetooth sans perte de qualité, à condition que l’appareil mobile soit compatible.
L’appli permet de créer trois profils, ce qui peut se révéler utile si on utilise le casque dans des environnements différents (chez soi au calme, dans la rue, dans les transports). Le profil sélectionné est transféré dans le casque, ce qui permet de l’utiliser sans avoir besoin de l’appli. Cette dernière donne également accès au réglage du retour haptique (Immersion mode), pour des basses plus ou moins fortes, ainsi qu’à la configuration du bouton tactile placé à l’extrémité de chaque écouteur.
Pas de bouton marche/arrêt
Ces boutons sont certes pratiques mais ne cherchez pas de touche marche/arrêt, il n’y en a pas !
Nura opte pour un capteur capacitif placé dans l’écouteur droit qui détecte si le casque est placé sur la tête de l’utilisateur pour le mettre en marche. On regrette également l’absence de diodes pour indiquer que le casque est allumé, ainsi que l’état de la batterie (il faut aller le consulter sur l’appli).
Un seul câble fourni
Le Nuraphone est conçu pour être utilisé principalement en Bluetooth, ce qui explique qu’il soit livré avec un seul câble USB, qui sert à recharger la batterie (le constructeur annonce une autonomie allant entre 15 et 20 heures). Mais il est aussi possible de connecter le casque à un ordinateur. Le son est alors transmis numériquement vers le casque qui dispose de son propre DAC (convertisseur numérique/analogique). Cela est particulièrement utile quand la carte son de l’ordinateur est de mauvaise qualité. En revanche, il ne faut pas perdre le câble car il est doté d’un connecteur propriétaire pour se brancher au Nuraphone.
Le constructeur livre également un coffret de rangement de qualité, avec fermoir magnétique.
Et si vous avez vraiment besoin d’une connexion filaire, Nura propose en option un large choix de câbles (entre environ 20 et 40 euros) qui vont du classique jack audio au connecteur Lightning pour iPhone/iPad, en passant par le micro USB et l’USB Type-C. En mode filaire, le profil personnalisé est actif mais il n’est hélas pas possible d’utiliser l’application.
Au final, le Nuraphone tient ses promesses et délivre un son de qualité remarquable, qui justifie à nos yeux son prix. En attendant qu’un éventuel Nuraphone 2 corrige les quelques petits défauts ergonomiques que nous lui avons trouvé.
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