Dans la chaleur de l’été, Nintendo annonçait la Nintendo Classic Edition, une résurrection de sa célèbre NES, sortie en France en 1987 et quatre ans plus tôt au Japon. Quasiment trente ans plus tard, quel intérêt de s’alléger d’une soixantaine d’euros pour rejouer avec la Nintendo Entertainment System.
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Un objet de culte nostalgique
Avant toute chose, bien qu’elle soit plus petite, qu’on ne puisse pas ouvrir la trappe à cartouche puisqu’il n’y en a pas, c’est NES Mini est un objet pour collectionneur, fan de la première NES. Ultra compacte, cette minuscule console disparaît entièrement si on la recouvre d’une cartouche originale. Discrète et menue, elle se glissera sur une étagère, à côté d’un téléviseur ou dans un sac à dos pour partir en vacances ou en week-end.
Et puis, pour ceux qui veulent préserver leur mémoire vidéoludique ou passer le relai à un enfant, c’est un bon moyen de faire découvrir la console qui a défini le genre à l’heure de la Full HD et des téléviseurs plats. Ils apprécieront sans doute d’y mettre les formes, sans passer par l’offre Console virtuelle ou des solutions d’émulation pas très légales. Ne restera plus qu’à trouver un paquet de choco et un grand verre de lait.
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Trente jeux, pas un de plus…
Prêt ? Mario Bros., Super Mario Bros., Super Mario Bros. 2, Super Mario Bros. 3, Dr. Mario, Donkey Kong, Donkey Kong Jr., The Legend of Zelda, Zelda II : The Adventure of Link, Metroid, Kirby’s Adventure, Kid Icarus, Excitebike, Bubble Bobble, Castlevania, Castlevania II Simon’s Quest, Ninja Gaiden, Megaman 2, Balloon Fight, Double Dragon II : The Revenge, Final Fantasy, Galaga, Ghosts’n Goblins, Gradius, Ice Climber, Pac-Mac, Punch-Out !, StarTropics, SuperC et enfin, Tecmo Bowl. Ouf.
La liste est assez longue, inégale. Certains titres sont devenus des références absolues, d’autres évoquent de bons souvenirs ou suscitent à peine un sourire songeur du type : c’était pas à ce jeu qu’on jouait avec XXX ?
En tout cas cette liste est définitive et ne sera pas mise à jour. Tout simplement parce que la NES mini n’est pas équipée pour ça. Vous pouvez faire une croix sur Duck Hunt et son pistolet orange.
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Facilité de configuration et d’utilisation
Comme la NES en son temps, la NES mini s’installe en deux petites minutes. Elle est livrée avec un câble HDMI et un câble USB, sans adaptateur. Il vous faudra prendre celui de votre smartphone pour pouvoir brancher la petite console au secteur. Autre solution, si vous avez un téléviseur récent équipé d’un port USB suffisamment alimenté, vous pourrez simplement l’utiliser pour fournir la NES mini en électricité.
Pour le reste, la console démarre à la vitesse de l’éclair et affiche rapidement une interface extrêmement simple composée de quelques icônes en haut de l’écran pour accéder à quelques réglages, changer la langue, etc. Le plus gros de l’interface est occupée par un carrousel de grosses vignettes, chacune représentant un des trente jeux disponibles. On peut ainsi très rapidement passer de l’un à l’autre.
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Des manettes, des ampoules
Une manette est fournie avec la Nintendo Classic Edition. Elle est l’exacte réplique de celle de l’époque, contrôleur indestructible qui a mis nos doigts à rude épreuve et causé bon nombre d’ampoules. Au bout d’un cordon hélas un peu court, environ 80 cm, ce qui fait qu’il sera difficile de prendre de la distance par rapport à la console pour jouer, on trouve un connecteur différent des manettes originales.
En revanche, les propriétaires de Wii et de Wii U le reconnaîtront. C’est celui qu’on retrouve sur les manettes classiques et classiques Pro. Ce qui signifie que si vous possédez un de ces joysticks, vous pourrez l’utiliser en deuxième manette pour jouer à deux dans les jeux compatibles. Si vous tenez à ce que les deux joueurs soient à armes égales, vous pourrez acheter une seconde manette « old school » dans le commerce, pour un peu moins de dix euros.
Bonne nouvelle, cette manette sera utilisable avec les jeux Console virtuelle des Wii et Wii U.
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Deux bonnes idées
Si Nintendo a bien travaillé pour que ses madeleines vidéoludiques aient bien le goût des années 80, on appréciera deux nouveautés bienvenues. La première, c’est la possibilité de profiter de plusieurs réglages d’affichage, un mode original, un mode 4:3 où les pixels sont parfaitement carré et paraissent moins agressifs à l’œil habitué à l’anticrénelage. Enfin un mode cathodique, qui reproduit le balayage des tubes des téléviseurs de l’époque. Amusant mais pas forcément à adopter.
La seconde bonne idée, c’est la possibilité de sauvegarder jusqu’à quatre passages par jeu. Il suffit n’importe quand dans sa progression d’appuyer sur le bouton Reset de la console et d’ensuite suivre deux petites étapes rapides. Parfait pour éviter de tout perdre face à un boss ou même à tout moment du jeu – car on a tendance à oublier à quels points ils étaient durs – et pratique quand on ne souhaite pas perdre sa progression mais veut changer de jeu ou juste éteindre sa console.
En définitive, la puissance de la nostalgie, le bon travail produit par Nintendo, la sélection variée de jeux présentées et le prix abordable de la Nes Mini en font un joli objet de collection ou un beau cadeau pour geek. De sortie le 12 novembre prochain (et disponible en pré-commande ici), elle pourrait bien trôner sous les sapins comme son aîné l’a fait il y a presque trente ans… En attendant – peut-être – une Super NES mini, qui aurait, elle aussi, tout du cadeau de rêve.
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