“A l’exception notable de pays comme le Sénégal ou l’Afrique du Sud, l’état désastreux du réseau de télécommunications est un véritable frein au développement du Net en Afrique. Les zones rurales sont loin d’être couvertes, les bandes passantes reliant les pays à l’international sont trop faibles, et les liaisons longue distance ou même simplement locales sont très chères. Il existe également d’autres freins : la cherté des abonnements à Internet, le prix élevé de l’équipement informatique, le fort taux d’analphabétisme, au sens propre, mais aussi d’analphabétisme informatique. Pourtant, l’Afrique a plusieurs cartes à jouer : celle des moyens d’accès communautaires notamment, tels que les cybercafés ou les cabines Internet. D’autres domaines que l’Internet, comme la presse, la télévision et la radio ont déjà fait l’objet d’une telle approche communautaire, de façon concluante d’ailleurs. Un accès partagé correspond de fait à une réalité culturelle solidement établie en Afrique. Enfin, la volonté politique de certains pays, comme le Sénégal ou le Mali, qui a ouvert un grand chantier pour connecter ses 701 communes au réseau mondial, va faire progresser l’accès au Net. De nombreux organismes non gouvernementaux croient également beaucoup à l’Internet. Et, du coup, participent à son développement.”
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