Vendredi dernier, le 13 janvier 2017, Nintendo abattait sa main, en faisant une sorte de tapis. Il présentait avec plus de détails sa nouvelle console hybride, annoncée en mars 2015 sous le nom de code NX et brièvement introduite en octobre dernier. On sait désormais presque tout de la Switch et de ses manettes, les Joy-Con, sans qui le miracle ne serait pas possible.
La conférence, tenue en direct de Tokyo, a surtout été suivie d’une prise en main de la nouvelle console de Big N. Nous avons passé quelques dizaines de minutes (ou parfois un peu plus) avec les principaux titres présentés.
The Legend of Zelda : Breath of the Wild, l’unique ?
Les Zelda sont de ses rares jeux capables de faire vendre une console. Il n’est donc pas étonnant que Nintendo ait pris la décision de retarder le lancement de celui-ci pour le commercialiser sur la Switch -comme sur la Wii U- le 3 mars prochain. (A retrouver respectivement en précommande, ici et ici)
Pour l’instant, nous n’avons pu nous frotter, une fois encore, qu’aux vingt premières minutes du jeu, quand Link se réveille d’un long sommeil et découvre un monde désolé. Pour ce genre de jeu, à monde ouvert – une première dans la franchise – c’est bien trop peu pour pouvoir juger de l’ensemble.
On peut en revanche affirmer que les graphismes plutôt agréables, la réalisation technique, les animations et la cohérence de l’environnement sont très solides et contribuent à plonger le joueur dans le titre. Néanmoins, si on le compare à d’autres jeux en open world, il nous a semblé un peu vide. Peut-être que la version finale du jeu sera plus peuplée et riche en activités…
En tout cas, la possibilité de jouer à un Zelda aussi beau sur une console mobile (qui est aussi de salon) est un vrai enchantement. Le passage d’un mode de jeu à l’autre est immédiat. La jouabilité ne change en rien, et le confort de prise en main est excellent. On est impatient de nous frotter à cette aventure plus longuement.
S’il ne devait y avoir qu’un seul « hit » au lancement de la Switch, ce serait celui-là. D’ailleurs, ce sera celui-là, vu le peu de jeux disponibles début mars.
Disponible le 3 mars
https://www.youtube.com/watch?v=k7s3UB_8dFM
ARMS : pas d’bras, pas d’chocolat
OJNI. ARMS est un Objet Jouable Non Identifié. D’abord, parce qu’il est surprenant. Ensuite, parce qu’on n’arrive pas vraiment à savoir quoi en penser. Alors certes, on l’a rangé dans la catégorie des jeux de baston – de fait, deux joueurs peuvent s’affronter, en se balançant leurs poings dans la tête. Il est même possible en inclinant les Joy-Con, les manettes de la Switch, qu’on tient verticalement, de faire tourner son poing une fois lancé…
Mais pour éviter de faire trop penser au jeu de boxe de Wii Sports, Nintendo a ajouté quelques caractéristiques aux différents joueurs. Cinq étaient disponibles lors de notre prise en main : Springman, RibbonGirl, Ninjara, Master Mummy et Mechanica. L’une réalise des triples sauts, l’autre se téléporte quand il se met en garde pour éviter un coup, un autre encore recharge sa vie en position défensive, etc.
Le jeu est plaisant, défoulant. Pour autant, on n’arrive pas à savoir si ARMS a le potentiel de n’être plus qu’un jeu auquel on va s’adonner quelques minutes avant d’avoir mal aux bras. Le gameplay et les spécificités de chaque joueur lui permettront-ils d’être un jeu un peu technique dans lequel on s’investit en espérant devenir imbattable ? Pas sûr. D’autant que ce qui ressemble à une démo agréable est tout de même vendu 60 euros en précommande (A retrouver, ici). Vraiment ?
Disponible au printemps.
https://www.youtube.com/watch?v=j7p47TOmicQ
1-2-Switch, la démo payante
La Wii a eu son Wii Sports (écoulé à 82,79 millions d’unités dans le monde). La Wii U son Nintendo Land (5,13 millions d’unités). La Switch aura… 1-2-Switch. Derrière ce titre se cache une collection de mini-jeux (nous avons pu en essayer six, mais n’avons pas pu savoir s’il y en aura plus dans la version définitive) qui fait aussi office de démo du potentiel des manettes de la console.
Originalité, ces petits jeux – traire une vache, dégainer son pistolet, – traire une vache ? – ouvrir un coffre-fort, sabrer un adversaire, – traire une vache ?! -, copier un pas de danse, etc. – peuvent (doivent ?) être pratiqués sans regarder l’écran.
Les stars sont les Joy-Con… Et il faut dire qu’elles sont impressionnants, qu’on les tienne à une main, à deux, verticalement ou horizontalement. Ceci grâce à la technologie HD Rumble, qui permet de gérer très finement les vibrations.
Techniquement, la démonstration est réussie. Dire qu’on ne s’amuse pas serait mentir. Dire qu’on y passerait des heures également. C’est le genre de jeux qu’on imagine bien lancer pendant une soirée, dans un coin du salon, comme une activité annexe. Une chose est sûre, on n’a pas vraiment envie de dépenser 50 euros pour y jouer…
Disponible le 3 mars. A découvrir en précommande, ici.
Mario Kart 8 Deluxe, l’essieu toujours bleu…
Entre joie et déception. Joie de retrouver cet excellent titre porté, dopé pour la Switch. Déception de ne pas voir un nouvel épisode pour cette nouvelle console. Concentré des DLC sortis sur Wii U, Mario Kart 8 Deluxe apporte du neuf mais pas beaucoup, comme le laisse entendre la numérotation inchangée. Il ne propose pas de nouveaux circuits – il y en a tout de même 48 – et n’introduit qu’une poignée de nouveaux personnages, le Roi Boo et Inkling, tout droit venu de Splatoon.
En revanche, il dit adieu au mode Battle sur des circuits trop grands et propose des arènes mieux pensées – plus proches de ce qu’on connaissait sur la version sortie sur le GameCube. Les parties sont du coup bien plus rythmées et drôles. Tout droit venu de Double Dash, également, la possibilité de cumuler deux objets accroît également le danger de tout perdre ou les chances de renverser le classement en cours de course. Il faut toutefois utiliser les objets dans l’ordre de leur récupération.
Il sera possible de jouer à quatre en local avec une seule Switch voire à huit local avec deux Switch. Et vous pouvez même rêver à y jouer à 8, chacun sur sa propre console. Quant au jeu en ligne, ce sera à 12 maximum, comme sur Wii U. Alors, en espérant que Nintendo nous prépare un Mario Kart 9 pour la Switch, cette mise à jour nous permettra de patienter. D’autant qu’il ne faudra pas attendre trop longtemps pour pouvoir y jouer.
Disponible le 28 avril. A retrouver en précommande, ici.
Splatoon 2, la peinture sur soi
Le FPS qui tache de Nintendo est de retour. Toujours aussi fun, il introduit de nouvelles armes – le Barbouilleur Double, une sorte de pistolet à peinture qui s’utilise par paire-, de nouvelles cartes et de nouveaux personnages. Mais le plus important à nos yeux, c’est qu’il permet enfin d’augmenter le nombre de joueurs en local – il est ainsi possible de jouer jusqu’à huit si nos informations sont bonnes.
Pour ceux qui aiment repeindre des adversaires en ligne, une fonction de chat vocal devrait également être disponible.
Dans tous les cas, les niveaux sont toujours aussi bien pensés et une équipe coordonnée et bien équilibrée aura toujours l’avantage. On regrettera simplement que le rouleau soit toujours aussi surpuissant.
Dans tous les cas, c’est clairement un jeu qu’on imagine glisser dans sa Switch dès sa sortie, au retour d’une journée à la plage…
Disponible cet été.
Snipperclips, couper n’est pas joué
Il est si original et frais qu’on dirait un jeu indépendant. Snipperclips est un petit jeu coopératif (à deux, en local ou en ligne), dans lequel vous incarnez un petit être, résultat d’un croisement entre une espèce de Shadock, de coupe-ongle et de petit bout de papier.
Dans un univers qui fait penser à un cahier d’écolier, votre objectif sera de travailler main dans la main avec l’autre joueur pour résoudre des petites énigmes assez variées, si on en croit ce que nous avons pu voir au fil des 4 ou 5 niveaux disponibles.
Ainsi, il faut couper son partenaire (et réciproquement) pour qu’à deux vous produisiez la bonne forme en vous assemblant ou réussir à porter un objet à deux au travers d’un court niveau.
Le gameplay est simple, on peut se déplacer, sauter, et couper l’autre, mais très rapidement les petites énigmes virent au casse-tête. Ce n’est toutefois jamais frustrant et toujours amusant.
Il faudra malgré tout voir ce que donne la communication pour le mode en ligne, car c’est essentiel de pouvoir parler avec son partenaire pour réussir. Selon son prix et le nombre de niveaux proposés, Snipperclips pourrait bien être un petit jeu à acheter absolument.
Disponible en mars sur l’eShop.
En définitive, si tous ces jeux sont plutôt agréables, ils n’arrivent pas à cacher un manque de titres, surtout tiers, et font un peu s’inquiéter. La Switch aura-t-elle de quoi donner envie de l’acheter, d’une part, et de ne pas ensuite la ranger dans un placard par manque de jeu ? Les annonces se multiplient mais il va falloir que Nintendo et ses partenaires mettent les bouchées doubles.
Et aussi…
Nintendo présentait également huit autres jeux :
– Sonic Mania, déjà annoncé sur PS4, Xbox One et PC, sera également sur la Switch. Ici, pas de 3D et de mouvements de caméra dingues – malgré quelques effets nouveaux, mais un retour aux bases, à la 2D, à des niveaux hyper rapides drapés dans de splendides et colorés graphismes 16-bits. Sonic, Knuckles et Tails étaient jouables.
– Just Dance 2017, Ubisoft continue à dérouler sa série de jeux de danse de salon. Faut-il en dire plus ? Non.
– Ultra Street Fighter II The Final Challengers. Oh une nouveauté Switch. Non, pas vraiment. Mais retrouver Ryu, Chun-Li et les autres est toujours un plaisir, quelle que soit la console. Les graphismes ont connu un saut quantique, léchés et fluides. Un mode bataille amicale vous permet même de vous allier avec un ami pour mettre une raclée à un adversaire contrôlé par la console.
– Fast RMX, amoureux de F-Zero et de WipeOut, c’est jour de fête ! Fast RMX vous apportera votre dose de courses effrénées et de vitesse. Il sera possible de jouer à quatre en local et huit en ligne sur une trentaine de circuits.
– Skylanders Imaginators. Avec une régularité qui force le respect, Activision sort des Skylanders sur toutes les consoles de la création. La Switch venant s’y ajouter, il est logique que la licence s’y installe…
– Disgaea 5 Complete. Que serait une console sans jRPG ? Disgaea 5 fera office de représentant de ce sous-genre pas dénué de charme.
– Super Bomberman R. Envie de tester la solidité du lien qui vous unit à vos amis ? Bomberman est généralement un bon moyen de savoir sur qui vous pouvez réellement compter. La bonne réponse étant généralement : personne. Sur le fond, ce Bomberman conçu juste pour la Switch ne bouleverse pas la donne. Le principe est toujours le même, malgré des environnements 3D un peu plus soignés. Il faudra le passer à l’épreuve de quelques soirées pour le recommander.
– Has Been Heroes. Dernière création de Frozenbyte, les papas de la trilogie Trine, Has Been Heroes est un rogue-like dont le gameplay paraît avoir été pensé pour une tablette… Comme dans Trine, il faudra utiliser les compétences de différents guerriers ou magiciens pour triompher des ennemis qui se mettent entre vous et le loot. Amusant, mais pas forcément fou.
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