C’est désormais devenu une habitude chez Symantec. L’éditeur n’hésite plus à offrir au grand public un accès gratuit à ses versions préliminaires plusieurs mois avant leur lancement officiel et payant. Les bêtas en français de Norton Antivirus 2011 (NAV 2011) et Norton Internet Security 2011 (NIS 2011) sont ainsi disponibles en téléchargement (voir encadré) pour Windows.
Attention, il s’agit là de versions « bêtas ». Dès lors, il est difficile de leur confier la sécurité de son PC. Elles sont davantage destinées à satisfaire la curiosité des plus téméraires. Les bêtas sont des logiciels non finalisés qui incluent du code de debugging (qui peut parfois nuire aux performances) et qui comportent des bugs ainsi que des fonctions inachevées ou partiellement implémentées.
Cet avertissement précisé, il faut tout de même reconnaître à ces bêtas un bon degré de finalisation et un impact déjà faible sur les performances du PC. Depuis deux ans, la performance est devenue la préoccupation principale des développeurs de Norton et cette édition 2011 est dans la droite ligne de la précédente : le scan est hyperrapide et la consommation de mémoire a été réduite. L’antivirus dispose même d’une alerte qui dénonce les processus et logiciels trop consommateurs de puissance.
Facebook sécurisé
Pour l’édition 2011 de NIS, les évolutions des boucliers se concentrent autour du Web. C’est en effet par ce biais que sont véhiculées la plupart des menaces actuelles. Et alors que les infections se multiplient sur les réseaux sociaux, NIS 2011 introduit la première protection dédiée à Facebook. Elle comporte, en effet, un module qui n’est autre qu’une « application Facebook » contrôlée depuis l’interface et qui scanne tous les liens pour vérifier qu’ils ne pointent pas vers un code malveillant ou un site dangereux.
La protection Safe Web, une barre pour navigateur Internet qui protège vos mots de passe et qui filtre les occurrences des moteurs de recherche ainsi que les URL dangereuses, bénéficie d’une nouvelle ergonomie. Mieux encore, une version « allégée », Safe Web Lite, sera également disponible gratuitement. Elle pourra être utilisée en complément d’une protection antimalware concurrente ou gratuite par exemple.
Téléchargements sous haute protection
Introduite dans la version 2010, la protection Norton Insight analyse la réputation de tout fichier téléchargé. Ce fichier est comparé à une base « in the cloud » qui connaît plus de 16 millions de malwares et plus de 100 millions de fichiers sains.
Si le fichier n’est pas connu, Norton Insight vous indique depuis combien de temps il existe sur Internet, le nombre d’utilisateurs qui l’ont déjà récupéré et la fiabilité de sa provenance. Jusqu’ici Norton Insight ne fonctionnait qu’avec Internet Explorer et Firefox. Désormais, il tourne avec Google Chrome et Opera, ainsi qu’avec la plupart des logiciels de P2P et de messagerie instantanée.
Par ailleurs, un nouveau scanner fait son apparition : « le scan de réputation ». Il utilise un moteur intégralement « in the cloud » (à l’instar de Panda CloudAntivirus ou Trend Micro Titanium) et délivre un rapport complet listant tous les fichiers exécutables non reconnus avec leur réputation Norton Insight.
Des nettoyages plus solides
Enfin, cette édition 2011 accorde un intérêt particulier à la réparation. Norton 2010 proposait jusqu’ici un simple lien pour télécharger l’image ISO d’un CD de réparation. Désormais, le logiciel comporte deux vrais modules. Le premier, Norton Bootable Recovery Wizard, permet de créer de façon interactive un CD ou une clé de réparation (avec incorporation des drivers propres à votre machine).
Le second, Norton Power Eraser, est un outil de nettoyage à lancer soit normalement soit en mode sans échec avec réseau. Il effectue une analyse approfondie des infections les plus complexes à éliminer (comme les rootkits, les spywares ou les faux antivirus) et en éradique toutes les traces. Il peut être utilisé pour nettoyer une machine infectée parce qu’elle n’avait pas de protection, disposait d’une protection insuffisante ou parce que l’utilisateur a commis une erreur.
A priori, Norton Power Eraser devrait être accessible gratuitement à tout internaute. Son usage réclame toutefois une certaine prudence. Ce logiciel s’appuie sur un scanner agressif qui peut détecter des faux positifs.
Des absences notables
Pour l’instant ces versions préliminaires n’incorporent pas de contrôle parental. La raison en est simple : Symantec va lancer la bêta de son service de protection familiale au début du mois de mai prochain. Nous aurons alors l’occasion d’en reparler et de vous la présenter.
Si Norton 2011 intègre un module de protection contre les vulnérabilités des logiciels et les failles « zero day », il ne dispose en revanche toujours pas d’un module dénonçant les mauvais réglages et les extensions ou les logiciels périmés.
Les versions finales et payantes de Norton Antivirus 2011 et Norton Internet Security 2011 devraient être lancées à la fin du mois d’août ou au début du mois de septembre. Nous les testerons plus en profondeur à ce moment-là.
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