“Le GPRS et l’Edge sont deux voies de migration vers les réseaux 3G, comment se situent-elles l’une par rapport à l’autre ?
L’Edge a l’avantage de minimiser le coût de migration, car il réutilise l’infrastructure GSM-GPRS, en offrant des débits atteignant 384 kbit/s. Pour y parvenir, Edge introduit de nouveaux codes de modulation sur l’interface GSM radio existante. Il peut représenter une solution intermédiaire à court terme par rapport à l’UMTS, qui nécessite une licence et un changement total de l’interface radio. Plusieurs voies de migration s’offrent aux opérateurs GPRS : passer directement à l’UMTS, passer par l’Edge avant l’UMTS, ou s’arrêter à l’Edge.
La technologie Edge semble marginalisée par rapport au GPRS. Partagez-vous cette analyse ?
Les opérateurs GSM européens sont occupés à déployer leur réseau GPRS. En outre, l’attribution des licences UMTS les a conduits à investir dans cette technologie. L’Edge devrait être déployé plus largement en Amérique, car les technologies 3G y ont pris du retard. En Europe, chez certains opérateurs, ce sera une étape vers l’UMTS, qui permettra d’offrir plus tôt de l’Internet mobile à des débits élevés. L’Edge constitue aussi une solution pour ceux qui n’ont pas obtenu de licences UMTS. Dans les deux cas, les réseaux Edge devraient apparaître l’an prochain.
À quoi sont dus les retards dans le déploiement commercial de services GPRS en Europe ?
Ce déploiement est tributaire de la disponibilité de terminaux GPRS. Nortel Networks a conclu des accords avec certains constructeurs, dont Mitsubishi, qui nous permettent de bénéficier d’une offre complète de terminaux. Cela a été possible grâce à un travail d’intégration effectué en amont dans notre infrastructure GPRS. Après des ajustements, les réseaux sont stables et capables de gérer un grand nombre d’utilisateurs.
Les premiers services GPRS auront des débits descendants (réseau vers terminal) de 20 à 30 kbit/s, pourquoi ?
Nos réseaux supportent le maximum prévu dans les standards GPRS en CS-2 (Coding scheme 2), qui est d’environ 90 kbit/s. Les débits atteints en pratique sont limités par les terminaux. Le débit maximal est proportionnel au nombre de canaux radio (de 1 à 8) qu’un terminal peut gérer en parallèle. Or, la plupart des terminaux n’en supportent que deux ou trois dans le sens descendant, soit un débit compris entre 20 et 30 kbit/s. Nous devrions voir arriver des terminaux plus rapides cette année.
On constate une avance des Asiatiques dans les terminaux cellulaires de 3G…
Nombre d’acteurs japonais ont pris une certaine avance face aux Européens et aux Américains. C’est le cas de Matsushita, avec qui Nortel Networks collabore pour tester l’interopérabilité des terminaux et de l’infrastructure UMTS. Cependant, un éventail plus large de nouveaux arrivants sur le marché du sans-fil feront leur entrée avec des terminaux innovants.
Les opérateurs virtuels joueront-ils un rôle crucial dans les réseaux UMTS ?
Le modèle économique et le rôle des MVNO (Mobile virtual network operators) dans l’UMTS ne sont pas encore déterminés. Pour un nouvel entrant, la possibilité d’introduire un ou des MVNO sur son réseau lui permettra de générer des revenus. “
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