La rumeur courait. Elle s’est vérifiée. Alcatel a acheté à Nortel son activité d’accès radio UMTS pour 320 millions de dollars. Dès lors, le constructeur
français deviendra le numéro trois sur le marché de l’UMTS. Cependant, il se situera loin derrière Ericsson et le futur Nokia Siemens Networks. ‘ Cette acquisition va générer des économies d’échelle,
déclare Marc Rouanne, président de l’activité communication avec les mobiles d’Alcatel. Elle renforcera notre recherche et développement dans les domaines de l’OFDM, du Mimo et du SDR, technologies clés de LTE (Long
Term Evolution), l’évolution à long terme de la 3G. Elle nous prépare à la 4G, qui couvrira l’ensemble des technologies sans fil, englobant LTE, EV-DO, Wimax : un monde tout IP. ‘
La marge de man?”uvre de Nortel se rétrécit
Concernant son aspect financier, la transaction n’a rien d’extraordinaire. Pourtant, elle est lourde de signification. Malmené ces dernières années, le constructeur canadien élague encore ses activités les moins rentables.
C’est le cas de l’UMTS. Par contre, il garde la partie GSM-GPRS-Edge, de même que la filière américaine CDMA2000 et son évolution EV-DO (Evolution Data Only), encore porteuses. Paradoxalement, Nortel conserve le volet c?”ur de
réseau UMTS. Peut-être parce qu’Alcatel n’en voulait pas, ayant acquis, en 2004, Spatial Wireless, un spécialiste du domaine.De renoncement en cession, la marge de man?”uvre du PDG de Nortel, Mike Zafirovski, s’amenuise. Seules quelques briques lui restent. ‘ Notre stratégie repose sur trois éléments clés : la
communication mobile de prochaine génération et le multimédia ; l’entreprise ; les services et les applications ‘, précise-t-il. Ce dernier point est illustré par l’accord conclu en juillet dernier
avec Microsoft, qui prévoit le développement en commun d’un logiciel de communication unifiée, fonctionnant sur une plate-forme logicielle de Microsoft. En mettant l’accent sur le développement logiciel, Nortel emprunte la même voie
qu’Alcatel. Lequel met lui aussi en avant les services de communication. Mais à la différence de son rival canadien, le Français renforce en même temps son activité traditionnelle d’équipementier.
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