L’époque où les télécoms passaient pour un éden est décidément bien révolue. Certes, Nortel voit son chiffre d’affaires 2000 progresser de 42 % pour atteindre 30,28 milliards de dollars (américains). Mais, en même temps, le constructeur canadien accuse une perte de 3,47 milliards de dollars, contre 197 millions de dollars l’an passé. Certes, sa situation ne se compare pas à celle de Lucent, numéro un mondial en pleine tourmente. Il n’empêche – rentabilité oblige -, Nortel pourrait annoncer, selon les rumeurs, environ quatre mille suppressions d’emploi.Dans le détail, l’optique demeure le point fort de Nortel, puisqu’il a doublé ses ventes – celles-ci ont atteint les 10 milliards de dollars. En revanche, la situation est moins tranquille dans le sans-fil, où la bataille fait rage pour devenir fournisseur de réseaux de troisième génération face à de sérieux concurrents, tels Ericsson et Nokia, bien installés, et de redoutables rivaux comme Alcatel et Siemens. Enfin, le dernier point fort de Nortel demeure les réseaux d’entreprise grâce à l’héritage de Bay Networks.Pour l’année 2001, le constructeur a modéré ses ambitions. Il admet qu’une incertitude plane sur l’économie mondiale, ce qui le fait limiter à 30 % la progression de son chiffre d’affaires et du bénéfice par action.
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