Le 8 juin dernier, une majorité de 269 élus de la Chambre des représentants a rejeté un amendement proposant de garantir la ‘ neutralité d’Internet ‘. De quoi s’agit-il ?De savoir s’il faut considérer que sur la Toile tous les contenus se valent. Ou s’il faudrait envisager, comme le souhaitent ardemment des fournisseurs d’accès comme AT&T, Comcast ou Verizon, des accès à grande vitesse pour
véhiculer les services ?” telle la vidéo ?” qui consomment de grandes quantités de bande passante. Moyennant finance, bien évidemment.Certes, un tel dispositif donnerait corps à la notion d’autoroute de l’information. Puisqu’il établirait un canal rapide de circulation dont l’entrée serait soumise au paiement d’un péage. Ce vote de la Chambre des représentants ouvre
donc la voie à une classification tarifaire en fonction des volumes des contenus. La bataille parlementaire est cependant loin d’être achevée puisque le texte doit maintenant être examiné par le Sénat.Fait notable, ce débat a lieu dans les seuls couloirs du Congrès. Alors qu’il influencera nécessairement toute la communauté Internet. Il est donc frappant que l’Europe reste muette. Laissant aux législateurs de Washington la haute
main sur la manière dont les contenus pourront à l’avenir être diffusés sur le réseau des réseaux.Et la France, déjà au service minimum lors des réunions du Sommet mondial sur la société de l’information, organisé dans le cadre de l’ONU, est une nouvelle fois aux abonnés absents sur ce dossier.(*) Nicolas Arpagian est grand reporter à 01 Informatique
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