La planète financière a désormais les yeux braqués sur les premiers pas du GPRS. C’est en effet avec cette technologie intermédiaire avant la troisième génération de téléphonie mobile que les opérateurs européens testeront l’appétence pour l’internet mobile rapide. Après les quelque 120 milliards d’euros investis sur le Vieux Continent pour acquérir des licences UMTS, la survie des opérateurs dépend de la réussite du saut technologique supposé augmenter leur revenu moyen par abonné.De la réussite ou de l’échec du lancement des services GRPS dépend le déploiement de l’UMTS, prévu en 2003. Cette épée de Damoclès, qui menace tout autant les industriels que les financiers, pousse les opérateurs à la plus grande prudence. Ils attaqueront donc en priorité les cibles professionnelles avec la mise sur le marché d’un nombre limité de terminaux. En France, SFR a lancé mi-juin un premier pack. Orange a testé son offre auprès de 2000 clients en juillet. Le grand public ne sera véritablement concerné qu’à l’automne pour les abonnés d’Orange, et début 2002 pour ceux de SFR. Bouygues Telecom, qui a refusé de postuler à une licence UMTS, s’en tient pour l’heure à un lancement au cours du second semestre. Autre indicateur, Nokia, premier constructeur mondial de mobiles ne prévoit pas un marché de masse avant le quatrième trimestre 2001. Et Forrester Research prédit que 5 % des utilisateurs européens de mobile seront dotés d’un terminal GPRS avant la fin 2002.
Le dégroupage effectif ?
ette rentrée devrait être aussi celle des premières offres dégroupées d’internet rapide utilisant la technologie DSL (Digital Subscriber Line). Le dégroupage va enfin permettre aux opérateurs et fournisseur d’accès alternatifs de maîtriser de bout en bout leurs offres de services, sans passer par France Telecom. Mais tout cela reste encore théorique, puisque les concurrents de l’opérateur historique ne disposaient pas encore, le 30 juillet, de tous les éléments de son offre de référence, c’est-à-dire le document à partir duquel ils pourront établir leur plan d’affaires. À ce jour, neuf acteurs se sont montrés intéressés par le dégroupage. Et, déjà, ils pourraient techniquement desservir 10 des principales villes françaises, soit une population potentielle de 900 000 personnes. Mais le dégroupage n’est pas la seule planche de salut de l’internet rapide par le fil du téléphone. D’autres acteurs ont en effet opté pour la solution de revente de l’offre de France Telecom.
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