Ce matin, mercredi 29 août, à Londres, Nokia annonçait devant un parterre de journalistes et d’analystes un virage dans sa stratégie. Le numéro un de la téléphonie mobile ne se voit plus uniquement comme un constructeur, mais comme
un fournisseur de services en ligne. ‘ Nous allons transformer Nokia en une société qui ne conçoit pas seulement des gadgets électroniques, mais qui développe aussi des services. Nous nous orientons vers le téléphone mobile à
multi-usages ‘, explique Olli Pekka Kallasvuo, son PDG.Sous la houlette d’une nouvelle marque, Ovi (‘ porte ‘ en finnois), sera rassemblée une pléthore de services Internet, dont les premiers concernent la musique, les jeux et la géolocalisation. Les consommateurs
pourront y accéder à partir de leur PC. Ou bien directement sur leurs téléphones mobiles. A condition de posséder un Nokia compatible de la série N. Le constructeur annonce justement pour la fin de l’année de nouveaux terminaux faisant office
de baladeurs, dont un modèle équipé d’un pavé de contrôle qui rappelle celui de l’iPod. Les autres portables de la marque devraient pouvoir bénéficier de ce panel de services ultérieurement.
Un Nokia Music Store
Pour accompagner la naissance d’Ovi, le constructeur crée son propre de site de téléchargement : le Nokia Music Store. Si ce dernier est déjà disponible pour les mobiles compatibles, le site dédié aux ordinateurs ne sera en ligne
en Europe qu’à la fin de l’année. Et uniquement accessible depuis un PC, DRM (Digital Right Management) de Microsoft oblige.Son catalogue se veut le plus large possible, avec des artistes internationaux et locaux. Les fichiers sont délivrés en haute qualité audio (192 kbps). Et du côté des prix, rien de révolutionnaire. Nokia s’aligne sur les tarifs du
marché. Chaque morceau coûte un euro, l’album entier dix euros. L’écoute en streaming se fait au prix d’un abonnement mensuel de dix euros.Pas d’innovation non plus en matière de téléchargement. Les morceaux téléchargés sur mobile sont synchronisés vers l’ordinateur, ou vice versa, au moyen d’un câble USB. Le finlandais n’a pas mis en place de téléchargement simultané
sur les deux appareils comme le font certains opérateurs tels que Vodafone ou SFR.‘ Nokia a racheté Loudeye [plate-forme de téléchargement, NDLR] il y a un an. Nous attendions le lancement de sa plate-forme avec
impatience, mais son approche est similaire à celle des autres acteurs du secteur en termes de prix et de positionnement ‘, regrette Stéphanie Pittet, analyste principal de la musique mobile chez Gartner. Mais elle reconnaît
que la force du constructeur réside dans sa base utilisateurs. ‘ C’est le plus gros fabricant mondial de portables. Il va pouvoir intégrer son Music Store directement dans ses mobiles. La plate-forme sera disponible dans le
menu en un seul clic. ‘Plus innovant, le service N-Gage pour téléphone mobile. Dès le mois de novembre prochain, les utilisateurs pourront télécharger sur un portable de la série N des jeux vidéo. Ces derniers pourront être essayés gratuitement, avant
d’être achetés ou loués à la journée, voire à la semaine. Les téléchargements définitifs seront facturés entre six et dix euros par carte bancaire, ou sur la facture téléphonique du client.Enfin, Nokia Maps, service de géolocalisation né au début de l’année, passe sous la houlette d’Ovi. Moyennant l’abonnement à une licence d’une semaine à trois ans (de 6 à 59,99 euros), l’application une fois téléchargée permet
de disposer de fonctions de guidage vocal sur un téléphone équipé d’un récepteur GPS (interne ou externe). De quoi rivaliser avec les deux géants du GPS, TomTom et Garmin.
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