La Fondation Symbian ne s’occupera plus du devenir du système d’exploitation mobile du même nom. C’est ce qu’elle a annoncé hier, lundi 8 novembre 2010, à la veille de l’ouverture du Symbian Exchange and Exposition (SEE) à Amsterdam.
La Fondation, créée par Nokia après l’acquisition de 100 % de Symbian en juin 2008, va devenir, dans les six mois qui viennent, une simple entité légale en charge de gérer les licences et la propriété intellectuelle (la marque Symbian, par exemple). Le développement de l’OS sera progressivement repris par Nokia, comme le confirme officiellement le fabricant finlandais.
Dans le communiqué, Tim Holbrow, un des responsables de la Fondation Symbian, explique que la création de cette dernière était la bonne décision à l’époque, mais que depuis, le marché du mobile a fortement été secoué, ce qui a poussé certains membres fondateurs à changer de stratégie, « ce qui rend la structure de gouvernance de la fondation inappropriée », selon le responsable. Référence ici à Samsung ou Sony Ericsson, qui ont annoncé leur intention d’abandonner Symbian pour se focaliser sur Android.
« Pour Symbian, une nouvelle ère commence »
La Fondation Symbian va procéder à des licenciements, indique Tim Holbrow. De son côté, Jo Harlow, vice-président de la division smartphones de Nokia, insiste sur le fait que la « fin de la Fondation ne signifie pas la fin de Symbian » et qu’il ne faut pas confondre les deux. Le constructeur affirme son soutien à l’OS, en mettant l’accent sur Qt, l’environnement de développement d’une de ses filiales, commun à Symbian et à MeeGo (la plate-forme mobile développée par Nokia et Intel, fusion de Maemo et de Moblin).
« La fin de la Fondation est celle d’une ère, mais pour Symbian, une nouvelle ère commence », écrit Jo Harlow. Rappelons que Symbian était devenu open source en février dernier. La dernière version de l’OS, Symbian 3 équipe les modèles N8, C7, C6-01 ou encore le futur E7 de Nokia.
Symbian, selon les chiffres de Gartner parus en septembre dernier, demeure le système d’exploitation mobile le plus répandu, avec une part de marché estimée à 40,1 % pour la fin 2010, devant Android (17,7 %) qui a dépassé Blackberry OS (17,5 %).
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