Acquérir SAP R/3 et l’installer dans son système informatique a failli tourner à la mésaventure pour le North Jersey Media Group (NJMG), un groupe de presse du New Jersey, Etat frontalier de celui de New York. Mettre en place le progiciel au sein de son service du personnel dépassait les capacités de son prestataire habituel. Il a donc dû confier la mission en urgence à Arinso. Et cette SSII spécialisée en ressources humaines l’a con- duit sur la voie de l’externalisation.En 1998, NJMG se lance dans le chantier SAP. Ne disposant pas des compétences en interne, son département des ressources humaines fait appel à plusieurs consultants de SAP et de Grant Thornton. Le groupe de presse travaille depuis longtemps avec ce dernier. Mais leur relation de confiance s’évanouit peu avant la mise en route du progiciel. “Ils ont commis des erreurs. Ils ont mal configuré des données et nous ont coûté cher, explique Jennifer Borg, vice-présidente en charge des ressources humaines. Ils manquaient tout simplement de compétences SAP”, un état des lieux dressé à deux mois et demi du démarrage. Empêtré dans ce chantier, NJMG fait alors appel à un chef de projet d’Arinso, rencontré par l’un des employés du service informatique lors d’une formation SAP.
Aucun membre du personnel n’a été transféré chez le prestataire
Le rattrapage a visiblement plu au groupe de presse, dorénavant solidement dépendant d’Arinso. “Pour l’instant, tout s’est passé à merveille avec ses consultants, poursuit Jennifer Borg. Le service client est bien présent, en partie grâce à l’aide à distance.” NJMG a ainsi confié la gestion des modules de ressources humaines de SAP à la SSII. “Gestion du temps, du recrutement, de la paie… Tout est entre ses mains. Et dès que d’autres modules appara”tront, ils lui seront confiés.” Arinso ne s’occupe toutefois que du fonctionnement du progiciel au quotidien. Celui-ci reste la propriété de NJMG, qui n’a transféré aucun membre de son personnel chez le prestataire. Ce fonctionnement ferait économiser 35 % des coûts informatiques au département des ressources humaines, selon Jennifer Borg. “J’arrive à ce résultat en additionnant le salaire des employés de mon équipe que j’aurais dû affecter à l’informatique et les difficultés que j’aurais eues à faire tourner le département sans eux. De toute façon, je doute même que nous ayons pu le faire en interne.”En relation constante avec le groupe de presse, Arinso est dorénavant facturé selon un forfait mensuel, au lieu d’un paiement initial de ses consultants à la journée. Rendant plus difficile la ma”trise du travail effectué, cette tarification est perçue comme un facteur de risque par Jennifer Borg. Mais NJMG a décidé de faire confiance à son partenaire.
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