Deux consoles, et trois années consécutives dans le rouge. Pour son année fiscale 2014 Nintendo a publié aujourd’hui, 7 mai 2014, ses résultats et une perte d’environ 328 millions d’euros.
La Wii U plus qu’à la peine
La faute à sa console de salon qui n’en finit pas de ne pas séduire les utilisateurs. Avec 2,72 petits millions de Wii U écoulées en une année fiscale, contre 3,45 millions l’année précédente, la situation est préoccupante et ne peut être imputée à la conjoncture, surtout si on compare ce chiffre à ceux obtenus par Sony et Microsoft en quelques semaines de commercialisation pour leurs nouvelles consoles.
Ainsi, depuis sa sortie fin novembre 2012, la Wii U s’est écoulée à 6,17 millions d’exemplaires, moins que la PlayStation 4, lancé en novembre 2013… Le plus préoccupant est peut-être à trouver du côté du différentiel entre ces résultats réels de ventes et les estimations qu’avait établies Nintendo pour cette année fiscale. Les pères de Mario espéraient vendre 9 millions de Wii U pendant les quatre trimestres fiscaux clos fin mars…
Big N n’a d’autre choix que de qualifier de « difficile » la situation de sa console de salon. La firme de Kyoto va tenter de régler le problème en concentrant ses efforts pour « stimuler cette plate-forme […] en proposant des jeux qui tirent parti du Wii U Gamepad » et de sa capacité NFC. Plus de jeu DS via la console virtuelle devrait également faire leur entrer sur l’eShop…
Wii U : un avenir sur deux titres
Pour redresser la barre, la Wii U n’aura droit qu’à deux gros titres Nintendo : Mario Kart 8 et Super Smash Bros. for Wii U. Cela paraît un peu maigre même si ce sont deux licences fortes, très populaires, notamment aux Etats-Unis. Selon VGChartz, le marché nord américain avait généré plus de la moitié des 12,13 millions d’achats pour Super Smash Bros. Brawl, sur la très populaire Wii. Mario Kart Wii, 34,46 millions d’unités vendues, ayant fait un carton plein quasi équivalent aux Etats-Unis et en Europe. La comparaison avec la Wii est évidemment partiellement erronée puisque la base installée n’a rien à voir, mais les ventes totales peuvent laisser penser que ces licences ont le pouvoir de faire acheter une console… Cela avait été le cas avec la 3DS pour Mario Kart 7.
La 3DS va mieux
La 3DS, justement, a désormais pris ses marques et s’est écoulée à 12,24 millions d’unités lors de cette année fiscale, portant à 43,33 millions son total de ventes. Nintendo s’en réjouit et déclare que cela « représente une base installée suffisante sur laquelle capitaliser pour vendre des jeux ». Une performance honorable qui colle aux attentes de Nintendo et du marché. La société de Satoru Iwata mise sur la sortie prochaine à l’été de Super Smash Bros. for Nintendo 3DS pour porter sa console portable de l’avant. Elle compte également sur la sortie de « titres clés au fil de la prochaine année fiscale » pour « générer des profits robustes » pour la 3DS.
Un coin de ciel bleu dès l’année prochaine
Malgré ces résultats, Nintendo espère retourner à l’équilibre à la fin du prochain exercice fiscal, avec un bénéfice opérationnel de 285 millions d’euros. Une position qu’il avait déjà adoptée il y a un an, avant de faire machine arrière en janvier dernier devant les ventes faméliques de Wii U.
Désormais plus prudent Big N espère vendre 3,6 millions de Wii U supplémentaires dans l’année fiscale à venir et 20 millions de jeux pour cette plate-forme.
Satoru Iwata a, une fois encore, insisté sur le fait que malgré ces temps difficiles, il ne faudra pas compter retrouver Mario sur d’autres appareils que les consoles maison. Il a par ailleurs démenti une rumeur récente qui voulait que Nintendo se prépare à annoncer une nouvelle console (modulaire) lors de l’E3 en juin prochain.
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Source :
Rapport financier de Nintendo (PDF)
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