On vous épargnera l’attente en rangs par deux, le bracelet de couleur sésame pour accéder à une présentation rapide et à une introduction par un officiel de Nintendo, pour s’arrêter sur les 30 minutes de pur bonheur, celles pendant lesquelles on a joué à Metroid : Other M…
Contexte de crise
Au commencement, une superbe cinématique qui nous replonge au cœur du monde de Metroid, puisque l’on assiste en spectateur à la fin du troisième opus, Super Metroid, sorti sur Super NES. Un combat épique entre Samus, l’héroïne en armure cybernétique de la série, et Mother Brain.
Survient une explosion, à laquelle notre chasseuse de primes survit tout juste. Pour ce retour aux origines (ou presque), Nintendo semble miser gros sur la vraisemblance de l’univers. Ainsi, nous avons eu l’occasion au fil de la demi-heure de jeu d’en apprendre un peu plus sur le passé de Samus et son engagement militaire… Si cette piste est suivie, on pourrait bien bénéficier au bout du compte d’une histoire intéressante en plus d’une action soutenue. Une action ninja !
Beau et bon
Dès la cinématique, on sent la patte de Team Ninja, chargé du développement. Samus est sexy, féline, avec ou sans armure. Si l’on sent évidemment une différence entre la cinématique et les graphismes d’une Wii néanmoins en grande forme, on se doit de reconnaître que les papas de Ninja Gaiden ont tapé très fort. Jolie, nette, colorée, détaillée, la 3D est fluide, et la caméra se place toujours intelligemment sans qu’on ait besoin d’intervenir. Quand, au détour d’un couloir, on passe une porte, les cloisons deviennent transparentes pour qu’on ne se perde pas. Rien ne nuit à l’immersion.
Deux vues, un gameplay
La plupart des phases de jeu se déroulent en vue à la troisième personne, de derrière ou sur le côté. On joue alors avec la Wiimote, comme avec une manette classique, en utilisant la croix directionnelle – pour les déplacements et le système d’esquive contextuelle – et les boutons 1 et 2 – pour tirer ou commander une attaque et pour sauter. Mais le jeu requiert parfois de passer à une vue à la première personne. On voit alors à travers la visière de Samus. En pointant la Wiimote vers l’écran et en appuyant sur B, on peut regarder autour de soi. Seul souci : on ne peut alors plus bouger. Si ce n’est pas gênant en phase d’observation, c’est un peu plus problématique durant un combat. Car c’est avec cette vue que l’on pourra tirer des missiles. Autant dire qu’il faudra être vif pour éviter les tentacules et autres attaques. Mais, pour autant, il n’y a là rien de vraiment handicapant, ces vues contribuant à renforcer le gameplay et une immersion totale dans l’action.
Ainsi, lors du combat contre le boss de fin du niveau de démo, avec l’aide d’une escouade de soldats de la Fédération galactique, il fallait effectivement jongler avec le morphball (quand Samus se transforme en boule d’acier, pour éviter les coups plus rapidement), la vue à la troisième personne (pour voir l’action) et la vue à la première personne pour tirer sur les membres congelés du monstre.
Impressions
Ce premier niveau joué a donné l’impression de retrouver une vieille amie, remodelée, rajeunie, en forme comme jamais, avec ses ennemis d’autrefois, eux aussi repassés à la sauce du jour. Des ennemis qui en général ont été effacés d’un tir ajusté automatiquement par l’ordinateur. Il suffit en effet de se tourner dans la bonne direction pour que Samus vise et fasse mouche. Enfin, nous attendons de voir ce que donnent toutes les armes de la plus célèbre chasseuse de primes de la galaxie. Lors de cette démo, toutes n’étaient pas disponibles, au prétexte que le chef d’escouade de la belle ne lui en avait pas donné l’autorisation…
Que dire de plus si ce n’est qu’Other M a l’air très mal parti pour nous décevoir ? Son mélange d’aventure, d’exploration et d’action rythmée en fait un jeu au potentiel colossal. On fait confiance à Team Ninja pour le développer et on s’impatiente déjà…
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