Comme tous les trimestres, Greenpeace
publie son Guide pour une high-tech responsable, qui classe les plus gros constructeurs en fonction de leur
politique environnementale (gestion des substances chimiques dangereuses et du recyclage des déchets). Bilan de cette édition automnale : Nintendo obtient le bonnet d’âne (dix-huitième sur dix-huit), avec un zéro pointé pour chacun des
critères. Du jamais vu dans la courte histoire du guide de Greenpeace, où Nintendo figure pour la première fois. L’ONG vient en effet d’élargir son classement aux principaux fabricants de téléviseurs et de consoles de jeux, en plus des constructeurs
d’ordinateurs et de téléphones portables.Précision importante, le guide high-tech de Greenpeace ne repose sur aucun test de matériel ; l’association écologiste n’en pratique que très rarement, par exemple pour
l’iPhone, d’Apple. Son guide prend uniquement en compte les informations que les constructeurs publient eux-mêmes sur leurs sites :
restriction ou abandon de substances dangereuses dans les produits, informations claires sur les services de récupération et de recyclage, annonce d’abandon progressif du PVC (un plastique chloré), publication des quantités de déchets recyclés,
etc.
Sony Ericsson arrive en tête
Ces informations n’existent pas sur les sites du constructeur de la Wii et de la DS. ‘ Nous avions pourtant prévenu Nintendo, comme tous les autres fabricants, avant de collecter les informations pour le
guide ‘, indique Yannick Vicaire, chargé de campagne Toxique de Greenpeace. Cela ne signifie pas forcément que les consoles sont bourrées de produits dangereux, mais cela montre que la question environnementale ne préoccupe
guère la société japonaise et qu’elle n’a pris aucun engagement en ce sens vis-à-vis du public.Autres nouveaux entrants dans le classement, Sharp, Microsoft et Philips, ils devancent légèrement Nintendo (respectivement de la quinzième à la dix-septième places). Tous ont annoncé vouloir éliminer certaines substances de leur
produits : les RFB (retardateurs de flamme bromés), voire le PVC, sauf Philips. A noter que Sharp propose déjà des téléphones mobiles totalement dépourvus de ces deux substances chimiques, ainsi que certains de ses écrans LCD.Ce sont des fabricants de téléphones mobiles qui figurent encore une fois en tête du classement. Sony Ericsson gagne la première place, notamment parce qu’il déclare respecter le ‘ principe de précaution et la
responsabilité individuelle du producteur ‘, chers à Greenpeace. Premier du précédent guide de l’ONG, Nokia a dégringolé à la neuvième place, pour ne pas avoir informé correctement les consommateurs sur ses services de
reprise et de recyclage de téléphones dans certains pays.
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