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Nikos Aliagas : « Je pense que je suis totalement geek »

Avec plus de 477 000 abonnés, Nikos Aliagas est l’une des personnalités les plus suivies sur Twitter. Avant d’animer la finale de The Voice samedi soir, il dévoile à 01net son côté geek.

01net : samedi soir, c’est la finale de The Voice qui crée le buzz sur les réseaux sociaux. Vous-mêmes êtes l’une des personnalités les plus suivies sur Twitter. Comment l’expliquez-vous ?
Nikos Aliagas –
Je me suis mis à Twitter un peu par hasard, comme un apprenti-sorcier, à l’époque où je faisais la matinale à la radio. Juste pour m’amuser au départ. Et puis, petit à petit, je me suis rendu compte que j’étais en lien avec une communauté de fidèles. C’était assez drôle. Je leur demandais comment ils m’écoutaient. Certains étaient dans leur la voiture ou dans leur cuisine, d’autres à l’autre bout du monde sur leur ordinateur. Ce sont ces échanges qui ont fait grandir cette communauté. Avant, on se parlait par média interposé, les réseaux sociaux ont supprimé la distance. Sur Twitter, je réponds à tout. Enfin j’essaye. Je ne suis pas toujours très assidu, à cause de mon emploi du temps. Je retwitte parfois peut-être plus que je ne twitte.

Vous vous considérez comme un geek ?
Je pense que je suis totalement geek ! J’ai un Mac, un iPhone, un BlackBerry… Je trouve d’ailleurs que le Z10 n’est pas mal du tout. J’aime tester les nouveaux matériels. Les appareils photo aussi ! Et ça, bien avant mes débuts à la télé. J’ai commencé à acheter des appareils photos avec mon argent de poche, quand j’étais gamin. Depuis, je les collectionne. Pas pour l’objet même, mais pour la photo. C’est une de mes passions.

D’où votre utilisation également intensive de Flickr ?
Oui. Pour les photos, c’est mon regard que je partage plus que le reste. La façon dont je peux être touché par tel ou tel événement. J’y glisse les choses qui me touchent, que je vis, qui peuvent être mes lectures, mes voyages, sans correspondre nécessairement à mes activités à la télévision. Et j’utilise Flickr parce que je peux y mettre de vraies photos plutôt que des petites vignettes. C’est bien plus fort. Et puis, sur Flickr vous vous rendez compte tout de suite du nombre de visites. Jusqu’à 300 000 en deux mois, c’est beaucoup !

Comment percevez-vous l’arrivée progressive de la télé connectée ?
Il ne faut pas que ce soit juste un changement de support, mais aussi de la relation avec les téléspectateurs. Le fait de leur donner la parole, qu’ils ne soient pas représentés seulement par un ou deux tweets bien choisis, ça donnera la télé et la radio de demain. Dans une véritable interactivité où la présence de ceux qui regardent où écoutent n’est pas seulement un accessoire, mais fait partie de l’histoire. Il faut que l’on y arrive.

Est-ce que Twitter change déjà votre façon d’exercer votre métier ?
Bien sûr. Quand on voit les commentaires d’un téléspectateur ou d’un auditeur en direct, drôle ou méchant, ça change forcément la façon de travailler. Ils offrent une mise en perspective. Mais encore faut-il avoir le temps de réagir en direct. Moi, je le trouve. Pendant les émissions, en pause maquillage, j’ai la tablette devant moi et je regarde les réactions. C’est très intéressant. Nous autres journalistes et animateurs proposons un point de vue, une ligne éditoriale. Avec Twitter, on peut se rendre compte que l’audience ne le ressent pas nécessairement de la même façon. Ca délisse un peu le message simplifié de la télévision. Et puis, il ne faut pas se donner plus d’importance qu’on en a. Nous faisons un peu un métier de saltimbanque, mais je pense que nous nous avons aussi un devoir moral de ne pas aller dans la facilité.

En 2012, vous avez été élu personnalité numérique de l’année. Ca fait quoi ?
Je suis très honoré, je ne vais pas faire le faux modeste. Mais ça veut rien dire. Il y a d’autres personnalités qui ont certainement plus de followers que moi. Et puis mon activité sur les réseaux sociaux part vraiment d’une démarche personnelle. Le but n’était pas du tout de récupérer ça de façon institutionnelle.

Et vous déconnectez, quand même, de temps en temps ?
J’essaie bien sûr ! Quand je suis en vacances avec ma famille, j’essaye toujours de ne pas rechercher le Wifi pendant quelques heures. Je me fixe des limites. Sinon je ne m’en sors pas. Parce qu’à force de partager avec des gens que l’on ne connait pas, au bout d’un moment on finit pas ne plus partager avec ceux qui sont juste à côté de soi.

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Propos recueillis par Jean-Marie Portal