Une bizarrerie du monde de la photo vient d’être corrigée : Nikon, l’une des marques les plus prestigieuses propose – enfin ! – des compacts experts. Après des années sans proposer quoi que ce soit de neuf dans ce juteux segment des boîtiers compacts pour photographes passionnés, le nippon lance aujourd’hui toute une gamme de compacts experts.
Dans cette nouvelle gamme appelée « DL », Nikon lance trois boîtiers conçus autour d’un capteur 1 pouce, du même type que celui qui équipe les compacts experts de Sony (famille des RX100) ou Canon (PowerShot G7X). Précisons tout de même que si Sony produit vraisemblablement ce capteur de 20,8 Mpixels, c’est Nikon qui, avec son Nikon 1 V1, a été le premier à utiliser ce format de capteur dans toute l’industrie.
Inspiré comme un poète (kosovar), Nikon n’a pas donné d’autre nom à ses boîtiers DL que celui… de la focale. Ainsi le modèle le plus généraliste s’appelle le DL 24-85 car il est équipé d’une optique, vous l’aurez deviné, 24-85 mm. Quant au nom « DL » même, le D rappelle les boîtiers Nikon (ex. D7200) et le L signifie « lens », optique en français. La logique de la logique poussée à l’extrême. Et tant pis pour la poésie.
Base technique commune
Nikon maîtrise très bien ce capteur 1 pouce et ses nouveaux boîtiers profitent donc d’une fiche technique à la page : vidéo 4K, plage ISO confortable de 160 à 12.800 ISO, stabilisation optique, traitements de surface de l’optique, rafale jusqu’à 60 i/s en AF simple (20 i/s en AF continu), Wi-Fi, SnapBridge, AF hybride, écran OLED orientable et tactile, etc. Cette base, solide sur le papier, est au cœur de chacun des 3 boîtiers. A sa lecture nous n’avons qu’un (gros) regret : seul le modèle bridge à 1000 € est équipé d’un viseur électronique intégré.
DL 24-85 : le généraliste
Le DL 24-85 mm est tout à la fois le modèle le moins cher et le plus généraliste de cette nouvelle famille. Équipé d’un 24-85 mm donc, il offre de très belles ouvertures allant de f/1.58 en grand angle à f/2.8 en bout de zoom. Sa principale force est un mode macro qui offre un taux de grandissement de 1:1.
DL 18-50 : paysage et photo de rue
Oui, vous avez bien lu : le DL 18-50 mm offre un très grand angle de 18 mm ! Ses ouvertures sont les même que celles de son frère le 24-85 (f/1.8-2.8) mais sa plage focale le destine quand même plus à la photo de rue ou de paysage par exemple. Dans ce dernier domaine, Nikon a bien pensé au paysage urbain puisque le DL 18-50 est le seul des trois appareils à intégrer un outil de correction des perspectives. Mesquin comme un iguane, Nikon propose un pare-soleil en option ! Et, avec un tel grand angle, ce n’est pas un accessoire, mais bien un complément obligatoire !
DL 24-500 : le bridge expert
Capteur 1 pouce et super optique, ça ne vous rappelle rien ? Oui, le DL 24-500 est le concurrent direct des Sony RX10 Mark II et autre Panasonic Lumix FZ1000. Sauf que Nikon a fait le choix de la puissance de zoom au détriment de la luminosité. Ainsi, quand d’un côté, le Sony offre un 24-200 f/2.8 constant, et que de l’autre, le Panasonic propose un 24-400 f/2.8-4, ce Nikon DL 24-500, lui, s’il ouvre à f/2.8 en grand angle, ferme à f/5.6 en bout de zoom. Une faiblesse qui pourrait être compensée par une bonne montée en ISO et une bonne stabilisation optique. Gros point fort pour ce bridge, le viseur électronique intégré de 2,36 Mpix. Seul regret : le zoom n’est malheureusement pas mécanique.
Les Nikon DL seront disponibles au mois d’avril aux tarifs suivants :
– DL 24-85 : 749 €
– DL 18-50 : 899 €
– DL 24-500 : 999 €
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