Amis de la surenchère et des superlatifs, voici un appareil photo doté d’un zoom x83 ! Avec son CoolPix P900, Nikon veut marquer les esprits sur la puissance de zoom de son bébé. A contre-courant de ce que proposent Panasonic et Sony avec leurs FZ1000 et RX10 dans le segment des bridges haut de gamme, Nikon conserve un petit capteur mais dope son zoom aux hormones (le Sony RX10 zoome x8, le FZ1000 x16), avec une plage focale de 24-2000 mm. Si on attend de voir la réception de cet appareil un peu hors normes auprès du grand public, nul doute que les services de renseignement de tous les pays en achèteront quelques exemplaires.
Style et poids reflex
Avec ses 900 grammes sur la balance, le CoolPix P900 n’est pas un petit bridge, c’est presque un reflex. Doté d’un viseur électronique étriqué (grossissement x0,2) mais assez bien défini (921.000 points) il offre une ergonomie assez proche du monde reflex. Son écran orientable est lui aussi doté de 921.000 points et s’avère équipé d’un traitement anti-reflets “très performant” dixit Nikon. Nous verrons ça lors du prochain test.
Ultra-zoom
24-2000 mm : ce zoom délirant de x83 est une première à notre connaissance dans le monde des bridges numériques. Avec une telle amplitude, il est impératif que le système de stabilisation toi à la hauteur pour garantir des clichés nets à main levée. Nikon a donc couplé la stabilisation optique traditionnelle à un système d’accéléromètre et gyroscope à l’intérieur de l’appareil afin de corriger au maximum les mouvements parasites du photographe. Là encore, le test parlera.
Mode “volatile“
A part traquer les nudistes ou les dronistes parisiens, une telle puissance de zoom sert bien évidemment à observer au plus près nos amis les bêtes sans les déranger. Le P900 est donc doté d’un mode scène “oiseau” qui adapte les paramètres de l’appareil pour maximiser les chances d’obtenir des clichés nets (haute vitesse donc). On ne sait pas cependant pas s’il différentie la galinette cendrée de la pervenche ou du manchot. La télécommande infrarouge ML-3, à privilégier quand on guette le gypaète barbu en bout de zoom n’est pas livrée, mais elle coûte moins de 20 €.
Modes manuels, optimisations ergonomiques
Imposant par la taille, le P900 s’adresse potentiellement à des passionnés et se devrait d’intégrer suffisament de débrayages manuels : c’est heureusement le cas. A ces modes PASM s’ajoutent la mise au point manuelle doublée d’un focus peaking (pratique en vidéo) et du Picture control, c’est à dire le paramétrage du rendu des couleurs directement depuis le boîtier. La vidéo offre du Full HD en 60p avec un microphone qui s’adapte à la puissance du zoom – on parle de “zoom du micro”.
On note aussi la possibilité de paramétrer un bouton “retour rapide” afin de revenir quasi instantanément à un niveau de zoom choisi. Quand on guette un nid à 2000 mm il est appréciable de repasser en grand angle d’une seule pression de bouton.
GPS et caetera
Equipé du NFC et du Wi-Fi, le CoolPix P900 est aussi doté d’une puce de gélocalisation compatible GPS, Glonass (Russie) et QZSS (Japon) qui sera appréciée des photographes animaliers puisque les données de localisation intégrées aux fichiers leur permettent de préparer de nouvelles expéditions sur la base des informations récoltées.
La plupart des constructeurs ont tendance à se débarrasser du GPS au profit d’une synchronisation à postériori via les positions du smartphone, dans le but de réduire les coûts et la consomation énergétique mais sur ce type de produit, il est bien que Nikon ait intégré la puce GPS dans l’appareil.
Le Nikon CoolPix P900 sera disponible dès le 19 mars à 599 €.
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