Nicolas Sekkaki est vice-président de la division serveurs et stockage d’IBM. La virtualisation est un sujet très en vogue chez tous les fournisseurs. Surtout chez IBM qui, depuis quelques années, fait de l’informatique à la demande
son leitmotiv. Entretien.01 Informatique : Présentée comme une innovation, la technologie de virtualisation est-elle vraiment nouvelle ?
Nicolas Sekkaki : On parle beaucoup des processeurs multic?”urs, du 64 bits… Autant de technologies qui existent depuis longtemps. Telle la virtualisation qui appartient à la préhistoire : elle
existait déjà sur les grands systèmes. Paradoxalement, elle n’en est aujourd’hui qu’à ses balbutiements. Son intérêt réside dans sa capacité à faire partager au plus grand nombre une ressource informatique rare et chère. Pour l’heure, la
virtualisation demeure trop souvent concentrée au sein d’un serveur ou d’un espace de stockage, la préoccupation des utilisateurs étant de les optimiser.Quelles sont alors les perspectives offertes par cette technologie ?
La virtualisation concerne l’ensemble de l’infrastructure informatique. Les grilles de calcul ou le protocole TCP-IP en sont des exemples. Mais elle ira plus loin. A terme, des assistants personnels ou des ordinateurs portables feront
partie d’un ensemble de moyens de calcul. Ainsi, une multitude d’appareils hétérogènes sera mise en ?”uvre dans un espace un peu plus vaste. Cela ne veut pas dire que le matériel va se banaliser. Chacun conservera des spécificités. Mais c’est
l’accès qui se standardisera.Gartner pointe du doigt des problèmes de facturation liés à la virtualisation. Etes-vous d’accord ?
La virtualisation change la relation entre le service informatique et ses utilisateurs, entre l’entreprise et ses fournisseurs. Comment facturer est bien la question à se poser. Quand je suis un utilisateur, je veux naturellement
vérifier que la ressource qui m’est facturée est bien celle que j’ai consommée. Au sein d’une même entreprise, le problème n’est pas encore réglé.
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