Le président de la République a sa vision de l’avenir des médias à l’ère du numérique. Et le moins que l’on puisse en dire, c’est qu’Internet n’a pas forcément bonne presse à ses yeux. ‘ La gratuité, c’est une vue
de l’esprit et la mort de la presse écrite, a affirmé, jeudi 2 octobre 2008, le chef de l’Etat à l’occasion de l’inauguration des ‘ états généraux de la presse ‘. Quand on vend son journal tous les
matins et que l’on met la même chose gratuitement sur son site Internet, on peut toujours dire que l’on a augmenté sa capacité de diffusion, mais on se crée sa propre concurrence pour rien. ‘A défaut de pixels, Nicolas Sarkozy serait plutôt porté sur l’encre électronique. ‘ Je sais que des expériences sont en cours pour mettre au point des lecteurs de journaux numériques à mi-chemin entre l’ordinateur
et le téléphone portable. Ce papier électronique constitue d’ailleurs un créneau de nouvelles et de vraies recettes pour la presse à la différence d’Internet qui peine, je l’observe, à imposer un modèle payant… ‘Pauvre Internet qui n’est définitivement pas dans les petits papiers du président. Et Nicolas Sarkozy de porter l’estocade : ‘ Je ne crois pas au basculement total et brutal de la presse imprimée dans
l’univers numérique. Quitte à paraître démodé, je crois à la complémentarité. ‘ Des propos frappés sous le sceau du bon sens, à l’aune d’une bonne décennie de présence des médias sur Internet. Des propos que les éditeurs de
presse feraient bien de méditer pendant ces ‘ états généraux ‘. Car en France, les états généraux sont souvent ce qui précède la révolution…
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