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Nicolas Sarkozy de nouveau victime du « Google bombing »

Le site de campagne de l’actuel chef de l’Etat est associé à une requête peu flatteuse sur le moteur de recherche. Une pratique dont il a déjà été la cible.

Non, le « Google bombing » n’est pas mort. Et c’est de nouveau Nicolas Sarkozy qui en fait les frais. En tapant dans le moteur de recherche l’expression « trou du cul du Web », c’est le site de la campagne présidentielle de l’ex-candidat (www.sarkozy.fr) qui arrive en tête des résultats (1).

Pourtant, en 2007, Google annonçait avoir modifié ses algorithmes afin de désamorcer ces bombes numériques. « En améliorant l’analyse des liens sur le Web, nous avons commencé à réduire l’impact de beaucoup de Google bombs », indiquait alors le moteur de recherche sur son blog. Il semble que cela n’ait pas suffi à mettre un terme à ces châtiments numériques, comme le reconnaît aujourd’hui l’américain dans un communiqué de presse.

« Les résultats de recherche de Google sont générés par un algorithme qui classe, entre autres, les pages Web en tenant compte de la relative popularité des sites qui pointent vers ces pages. Toutefois, en faisant appel à une pratique appelée “Google bombing”, des webmestres peuvent ponctuellement faire remonter des résultats inhabituels sur certaines requêtes », explique-t-il.

Détournement d’algorithme

Pour mesurer la popularité d’une page, Google étudie, entre autres, le nombre de liens pointant vers elle. Aussi, lorsque de nombreux webmasters associent une expression à un site Internet, celui-ci a des chances de remonter en bonne place dans les résultats du moteur de recherche correspondant à l’expression en question. Le Google bombing détourne cette technique en faisant correspondre à un site une expression ou des mots-clés inappropriés.

Ce n’est pas la première fois que le président de la République est victime de ce genre de mésaventure numérique. En 2007, lors de la campagne présidentielle, ce même site arrivait en tête des propositions de Google pour la requête « Iznogoud » (du nom d’un personnage de bande dessinée, célèbre pour son désir immuable de devenir calife à la place du calife).

Le président de la République française n’est pas le seul homme politique victime du phénomène. Ainsi, lorsque l’on tape dans Google « worst failure ever » [« la pire erreur de tous les temps », NDRL], c’est le site de la Maison-Blanche qui arrive en tête de la liste. Sans doute une réponse à la Google bomb qui avait visé George Bush en 2007. La requête « miserable failure » renvoyait sur un site consacré à l’ancien président américain.

Malgré tout, Google ne modifiera pas ses résultats. « Nous n’excusons pas cette pratique ni aucune autre visant à altérer l’intégrité de nos résultats de recherche, mais nous ne sommes pas plus enthousiasmés par l’idée de modifier manuellement nos résultats pour empêcher de telles informations d’apparaître », conclut le moteur de recherche.

(1) Que la recherche soit effectuée sur les pages françaises ou non.

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Hélène Puel