Dans l’après-midi (heure française) du 11 septembre dernier, les attentats qui ont frappé les États-Unis ont eu un impact significatif sur les réseaux d’entreprises. Les connexions aux sites d’information, télévisées ou radiophoniques ont provoqué l’ouverture d’un nombre important de flux vidéo et audio, saturant rapidement les réseaux locaux. Devant l’effondrement de la bande passante, les administrateurs ont interrompu ces flux, notamment Real Video et Real Audio. Non pas parce que cette technologie est mise en ?”uvre sur la plupart des sites d’information, mais parce que ces derniers utilisent des ports particuliers et qu’il est très simple de les bloquer. En revanche, sans dispositif adéquat, les flux Windows Media qui passent par des ports HTTP (HyperText Transfer Protocol) ne peuvent être interrompus sans couper toute la connexion au web.
Les réseaux n’ont pas souffert
Hors des entreprises, les réseaux des opérateurs de télécommunications n’ont pas véritablement souffert. Chez Interxion, qui gère dans son centre parisien la bande passante de plusieurs opérateurs, l’alerte a été donnée à 15 h 15. La direction opérationnelle a alors doublé les équipes, mais, comme le constate le directeur Fabrice Coquio, “ nous n’avons enregistré aucun changement significatif “. Et d’ajouter qu’en fait, “ cette crise a montré une différence entre l’infrastructure du réseau et les hébergeurs, qui ont rencontré des problèmes avec des applicatifs mal dimensionnés “. Le constat est identique chez Fluxus : “Globalement, le réseau a tenu. En revanche, les applicatifs ne sont pas conçus pour supporter une telle charge et certains serveurs ont eu un choc en recevant près de 40 000 connexions simultanées par seconde “, résume Sébastien Gioria, directeur technique de Fluxus. La ruée des internautes vers des pages dynamiques a eu raison de bien des serveurs, amenant les webmasters à publier des pages statiques en page d’accueil.
Choisir le bon applicatif est primordial
Pour supporter des pics de montée en charge, la première solution consiste à augmenter le nombre de serveurs et donc de CPU ; un coût qui n’est pas forcément justifié face à la fréquence de ces afflux d’audience. Seconde alternative, choisir correctement ses applications. Sur ce plan, le logiciel Vignette, édité par la société éponyme, est particulièrement montré du doigt : “ Ce produit assume très mal les pics de montée en charge, excepté si l’audience progresse doucement, commente froidement Sébastien Gioria de Fluxus. Le problème est d’avoir deux ans de développement sur Vignette derrière soi. Les coûts se révèlent si prohibitifs que l’on n’en change pas pour PHP en un claquement de doigt.” Vignette qui, le 14 septembre dernier, annonçait justement une modification de tarification, dorénavant calculée sur le nombre de CPU. Enfin, l’histoire aura montré que l’événementiel sur internet a son importance. Reste aux sites spécialisés à choisir les bonnes applications.
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