Un coup de pub à double tranchant. La police new-yorkaise a reconnu tester deux paires de Google Glass depuis le mois de décembre 2013. C’est le site américain VentureBeat qui a révélé cette information la semaine dernière.
Cette annonce a créé un véritable buzz et a même été reprise sur les chaînes d’information continue américaines. VentureBeat souligne à quel point cela tombe bien pour Google : voilà une occasion de parler d’autre chose que de l’affaire PRISM et des accusations de compromissions du groupe dans le programme d’écoute de la NSA.
Les Google Glass effraient les défenseurs de la vie privée
Mais il semble que les premières réactions du grand public soient plutôt négatives. Alors que personne ne sait exactement ce que la police new-yorkaise compte faire de ces lunettes connectées, les fantasmes vont bon train sur les débordements possibles quant au respect de la vie privée. Et les internautes de citer notamment le film Robocop avec son cyberflic intrusif. « Big Brother …. comme un nœud coulant qui étouffe lentement la liberté personnelle », peut-on lire, par exemple, dans les forums du site de la chaîne CNN…
Au NYPD, on se veut rassurant à ce sujet. « Les lunettes n’ont pas été déployées dans des opérations de patrouille ou sur le terrain mais elles sont évaluées pour connaître le meilleur moyen de les utiliser de façon appropriée et de les incorporer dans des technologies déjà existantes », a tenu à préciser le commissaire adjoint Stephen Davis. Le principal intérêt serait de pouvoir croiser rapidement des recherches dans différentes bases de données sans interrompre une action physique en cours. Il ne s’agit donc pas, pour le moment, de filmer ou photographier n’importe quel passant et encore moins de faire de la reconnaissance faciale.
En France, la police et la gendarmerie testent depuis l’année dernière le concept de caméra piéton. 190 agents en sont équipés pour filmer les interventions dans les ZSP, les zones de sécurité prioritaires. Le procédé est extrêmement bien cadré, puisqu’un voyant rouge signale que la caméra tourne et que les personnes filmées doivent être averties au préalable. Le dispositif n’est toutefois pas connecté et sert principalement à gader des preuves en cas de litige. On est encore loin du cauchemar de Robocop !
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