Les réseaux sociaux comme Facebook, Snapchat, TikTok et autres vont devoir présenter aux utilisateurs mineurs de l’État de New York des flux chronologiques par défaut. Les algorithmes qui renforcent l’engagement des jeunes — et donc les revenus publicitaires — ne sont pas interdits en tant que tels, mais les plateformes devront obtenir le consentement parental pour afficher des flux qualifiés d’« addictifs ».
Les réseaux sociaux n’ont pas la cote
Le texte SAFE For Kids Act, signée par Kathy Hochul la gouverneure de l’État, a donc désormais force de loi. Ses mesures s’appliqueront six mois après la promulgation des règlements nécessaires pour la mise en œuvre de la loi. Celle-ci prévoit des exceptions pour les médias spécialement demandés par l’utilisateur, les communications privées directes, les recommandations en réponse à une recherche spécifique de l’utilisateur.
La législation restreint également le volume des notifications envoyées en soirée pour préserver le sommeil des ados. À cette loi s’en ajoute une autre, la New York Child Data Protection Act, qui exige des réseaux sociaux qu’ils obtiennent le consentement des mineurs pour collecter ou partager leurs données personnelles (c’est 13 ans actuellement sous la loi fédérale).
« Aujourd’hui, nous sauvons nos enfants », a déclaré avec emphase Kathy Hochul. « Nous avons entendu leurs appels à l’aide, nous rappelant en tant qu’adultes que nous avons une responsabilité morale de protéger les jeunes New-Yorkais des dangers et des forces addictives ». Les opposants n’ont cependant pas dit leur dernier mot. « La sélection algorithmique rend les flux des adolescents plus sains, et l’interdiction des algorithmes va rendre les réseaux sociaux pire pour les adolescents », assure ainsi la Chamber of Progress, le lobby de l’industrie technologique.
Pas sûr que cet argument pèse très lourd, en revanche d’autres opposants mettent en avant le fait que cette loi pourrait être contraire à la Constitution américaine et son sacro-saint Premier amendement sur la liberté d’expression. Par ailleurs, la question technique se pose aussi puisque seul l’État de New York est concerné. Il est donc probable que cette affaire se décidera devant les tribunaux.
Quoi qu’il en soit, ces lois interviennent dans un climat peu propice aux réseaux sociaux en ce moment. Le directeur général de la santé publique américain a proposé de mettre en place des étiquettes avertissant les jeunes de la dangerosité des plateformes façon paquet de cigarettes…
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Source : CNN