Maintenir une culture et un esprit de start up au sein d’une entreprise qui compte, à ce jour, plus de mille personnes est le défi permanent auquel est confronté Luc de Chammard, président directeur général et fondateur de la SSII Neurones : “Nous sommes un terreau idéal pour des semences dynamiques. Une graine plantée chez nous produit de magnifiques arbres.”Témoin de cet esprit d’entreprenariat, la structure du groupe allie taille critique et énergie. En effet, l’entreprise compte aujourd’hui huit sociétés différentes, dont les plus petites rassemblent douze personnes, et les plus grandes, quatre cents. L’ensemble s’articule autour de trois pôles : l’intégration de systèmes et réseaux, l’infogérance en environnements distribués, et les services en ligne. Ce sont ces deux derniers métiers qui croissent le plus rapidement et qui requièrent par conséquent un recrutement constant.Pour répondre à sa croissance annuelle d’environ 30 % et à l’instar de ses confrères, Neurones procède en permanence à des embauches en nombre. Chaque mois, il intègre entre quarante et cinquante recrues. Le processus est cependant contenu par l’indispensable maîtrise de cette croissance. “Nous ne retenons que 4 % des candidats avec lesquels nous sommes en contact. Un recrutement intensif est dangereux s’il ne s’accompagne pas d’une structure de management capable de gérer cette croissance”, considère Luc de Chammard. Les ingénieurs disposent ainsi d’un triple niveau d’encadrement : le manager opérationnel, un relais de la direction des ressources humaines et un parrain. Le tout pour favoriser le dialogue avec des jeunes souvent introvertis.
Une formation pour aider les diplômés non informaticiens
Certes, les profils recherchés sont, pour la plupart, des ingénieurs et des chefs de projet. Mais la SSII a créé une formation pour aider elle-même de jeunes diplômés non informaticiens à franchir le pas. “L’Education nationale a formé des millions de psychologues et autres géographes dépourvus d’avenir. Notre institut reconvertit les ingénieurs qui ont déjà une tournure d’esprit scientifique. Ce sont d’ailleurs ceux qui s’avèrent les plus fidèles”, explique Luc de Chammard. Si les postes à pourvoir sont très divers, le critère commun d’embauche de la SSII repose sur la personnalité du candidat, qui doit avoir le sens du service et une capacité d’autonomie.Mais, pour poursuivre sa stratégie de start up, Luc de Chammard rêve d’intégrer dans son groupe des entrepreneurs prêts à s’investir dans le lancement de nouvelles activités en interne. “Je recherche de futurs patrons capables de créer leur société dans le groupe. Malheureusement, cela se fait davantage avec des gens extérieurs. Car l’esprit d’entreprise a des progrès à faire ! “, déplore le fondateur. Il reste donc encore des places à prendre dans la création d’entreprise. Avis aux amateurs !
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