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Neuf cartes graphiques pour le jeu vidéo

Nous avons sélectionné neuf puces graphiques d’entrée ou de milieu de gamme, de marque ATI ou Nvidia, montées sur des cartes vidéo vendues entre 39 et 160 euros.

Si la fin de l’année 2009 a été assez pauvre en lancements de jeux vidéo pour PC, 2010 commence fort grâce à quelques annonces spectaculaires, parmi lesquelles Assassin’s Creed 2, Rage ou encore Mass Effect 2. Pour en profiter au mieux, il peut être nécessaire d’investir dans une nouvelle carte graphique. Seul problème, il est parfois bien difficile de s’y retrouver dans la jungle des références. Les deux firmes reines du secteur que sont ATI et nVidia fabriquent des dizaines de puces différentes, qu’elles revendent aux constructeurs qui produisent les cartes.

Pour vous aider à y voir plus clair, notre laboratoire en a testé neuf. Aujourd’hui, de nombreuses cartes graphiques, proposées à partir de 80 euros, sont capables de miracles de fluidité avec la plupart des jeux, fait impensable il y a encore deux ans. Cela s’explique par l’intégration de nouveaux composants, combinés à de nouvelles architectures toujours plus performantes. Au final, on obtient des cartes bon marché, capables de faire fonctionner des jeux dans des définitions élevées, comme celle des écrans 22 pouces (1 680 x 1 050 pixels), qui tendent ces derniers mois à devenir la norme pour les PC de bureau.

La carte transcende l’affichage

Avec Windows 7, la bibliothèque DirectX évolue et passe en version 11, dont l’une des principales nouveautés se nomme Tesselation. Si, aujourd’hui, une quarantaine de titres tirent parti de DirectX 10 (livré avec Windows Vista), seuls quelques éditeurs annoncent la sortie d’un jeu vidéo compatible DirectX 11 avant fin 2010. Précisons que DirectX 9 (livré avec Windows XP) reste à la base de la majorité des développements car, avec lui, les éditeurs savent qu’aucun problème de compatibilité ne viendra court-circuiter le succès d’un jeu.

ATI a devancé nVidia dans la course à la compatibilité DirectX 11, avec sa série de puces Radeon HD 5000. Mais cet avantage est à relativiser, puisque, à l’heure actuelle, aucun jeu ne fait appel à cette version de DirectX ! Quant à nVidia, il a préféré développer de nouvelles technologies propriétaires, offrant notamment la possibilité de jouer en 3D stéréoscopique avec presque tous les jeux du marché (mode 3D Vision). Ses processeurs haut de gamme sont même capables de ce petit miracle sans que cela affecte la jouabilité. Autre atout sorti de la manche de nVidia : le procédé PhysX. De son côté, ATI met en avant son concept Eyefinity, qui permet à une seule carte graphique d’afficher une image sur trois écrans pour une immersion totale.

En outre, comme au royaume des cartes graphiques, la surenchère est reine, nVidia vient tout juste d’annoncer que son prochain GeForce 100 sera capable, lui aussi, de gérer trois écrans simultanément, en 3D qui plus est, mais avec deux cartes graphiques !

Il n’y a pas que le jeu dans la vie…

Enfin, ATI et nVidia insistent sur les performances de leurs technologies d’encodage vidéo, nommées respectivement Stream et Cuda. Grâce à elles, leurs puces, associées à certains programmes, conjuguent leur puissance et celle du processeur central du PC pour accélérer les traitements.

Mais, il n’y a pas que le jeu dans la vie… Si à la vue de notre tableau de résultats, les cartes graphiques nVidia GeForce G210 et GT 220 vous semblent complètement inadaptées au jeu vidéo, sachez que les logiciels utilisés sont dans l’ensemble très exigeants en matière de puissance de calcul. Avec des jeux un peu plus anciens (Counter Strike) ou moins gourmands (World of Warcraft), ou en utilisant les réglages par défaut, ces cartes peuvent satisfaire un joueur occasionnel.

D’autre part, leur achat peut être envisagé pour, par exemple, remplacer à peu de frais une carte défaillante ou vieillissante, pour profiter de l’affichage sur double écran, ou encore faciliter la lecture des vidéos en haute définition tout en ménageant le processeur central du PC. En effet, pour ces deux cartes comme pour les autres, nous avons mesuré un taux d’occupation du processeur central de quelques pour-cent seulement lors de la lecture de fichiers vidéo HD au format MKV. La carte graphique s’occupe de tout !

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Aymeric Siméon