Equipement clé du réseau téléphonique, le PABX s’ouvre progressivement à IP. Les grands constructeurs ont tous procédé à des annonces allant dans ce sens au cours des derniers mois (lire l’article ci-dessous). On ne s’attend donc pas à des révélations majeures dans ce domaine à Networld+Interop de la part de ces fournisseurs.Au mieux, on verra quelques nouvelles versions de produits déjà présentés. Pour Alcatel, c’est le virage vers IP de sa gamme Alcatel Office destinée aux PME et son déjà ancien OmniPCX 4400 pour les grandes entreprises.Du côté des commutateurs et passerelles, pas de révolution non plus. A n’en pas douter, Cisco aura sûrement son mot à dire, d’autant que le ” géant poucet ” d’outre-Atlantique a finalisé fin septembre le rachat (encore un) d’IPCell Technologies, spécialisée dans les logiciels agrégeant IP et les services téléphoniques traditionnels.Avaya, récente spin-off des activités entreprises de Lucent, viendra avec de tout nouveaux téléphones IP dans sa besace.3Com n’aura pas mieux pour séduire que son NBX 100 qui ne brille pas non plus par sa nouveauté.Néanmoins, Networld+Interop proposera une démonstration de voix sur IP dans laquelle aucun des géants du secteur n’est impliqué. En effet, la démonstration, mise en ?”uvre par l’intégrateur Net2S, verra des sociétés plus modestes comme Clarent, Enterasys, NetCentrex, PictureTel, Cosmocom ou encore Agilent déployer leurs solutions pour le transport de la VoIP.
La question du remplacement du parc
Au total, cela ne laisse pas grand-chose à se mettre sous la dent et, pourtant, cela ne veut pas forcément dire que les constructeurs ne sont pas innovants. En fait, ce sont peut-être les utilisateurs qui ne sont pas au rendez-vous.Certes, la téléphonie sur IP promet de belles économies sur les communications ainsi que de nouveaux services comme la messagerie unifiée. Seulement les entreprises ne sont peut-être pas prêtes à jeter leur équipement existant pour une technologie qui n’a pas encore fait toutes ses preuves en matière de qualité de service.De plus, quand une entreprise possède plusieurs centaines, voire milliers de postes, elle n’est peut-être pas prête à s’offrir des postes IP à 600 ou 700 dollars ni même des boîtiers permettant de transformer un poste traditionnel en poste IP.
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