Parmi les 550 exposants de l’édition 2000 d’Interop et Networld, il y avait tous les grands des réseaux et des télécoms, ainsi que des éditeurs, partenaires de ce dernier. On trouvait également de nombreuses jeunes pousses américaines qui projettent de s’implanter très rapidement en Europe ou qui viennent juste d’y prendre pied (elles installent souvent leur tête de pont au Royaume-Uni) et veulent s’étendre sur le continent et notamment en France.L’offensive a lieu tous azi- muts : de l’optique aux applications pour les mobiles, de l’accès au c?”ur de réseau. C’est, par exemple, le cas de ONI, déjà installé à Londres et qui est arrivé dans l’Hexagone en octobre. Son c?”ur de métier est le réseau optique urbain et régional (Metropolitan Area Network), avec une technologie BLSR qui permet d’envoyer sur le trafic une partie de l’anneau optique et de garder sur l’autre arc un droit de préemption sur un trafic non prioritaire, en cas de rupture de l’arc principal.
De nouveaux services IP pour téléphones classiques
utre exemple, le Texan General Bandwith qui fournit une passerelle, baptisée G6, située entre le réseau téléphonique et les nouveaux réseaux d’accès large : DSL, câble ou boucle locale radio et prenant en charge des trafics IP ou ATM. Il a, en outre, noué des partenariats avec des fournisseurs de serveurs d’appel (Softswitch) pour offrir les nouveaux services IP aux abonnés du réseau téléphonique classique.Toujours dans l’infrastructure, Intellispace arrive non pas avec une nouvelle technologie, mais avec un nouveau concept. Alors que les opérateurs de boucles locales optiques s’arrêtent en pied d’immeuble, cette société prend également en charge le câblage de l’immeuble et des bureaux. L’utilisateur souscrit un service, à Intellispace de gérer le routage vers le réseau extérieur et la sécurité (pare-feu)… A Londres depuis septembre, elle s’installe ce mois-ci en France.Champions du routage haut débit (routeur gigabit), Cisco et Juniper vont bientôt devoir affronter la concurrence d’Avici et de son TSR (Terabit Switch Router) à l’architecture totalement modulaire. Installée en Grande-Bretagne depuis mai, puis au Benelux, la jeune société vise maintenant les marchés français et allemand.
Les mobiles convoités par les start up américaines
e côté application n’est pas plus oublié. Ainsi Cosmocom s’est fait une spécialité du centre d’appel IP, installé dans l’entreprise elle-même ou sous-traité à un ASP. La société a pris pied sur le Vieux Continent, en Grande-Bretagne, fin 1999 et a ouvert un bureau à Paris en mars dernier.Même les mobiles n’échappent pas à la boulimie des start up américaines. Covigo développe des applications transactionnelles entre un site central et des terminaux mobiles, fonctionnant sur tout type de réseau : GSM, GPRS et le futur UMTS et indépendamment du type de protocole : WAP, SMS, I-mode, HTTP. . . Mais comme les systèmes cellulaires sont plus développés en Europe qu’aux Etats-Unis, la société, d’origine californienne, embauche un PDG européen, Stuart Bagshaw, un Britannique, et installe son centre mondial de ventes (hors Amérique du Nord) à Londres. Prochaine étape : la France ou l’Allemagne, selon les opportunités de marché.Chez les opérateurs télécoms, quelques nouvelles têtes ont aussi fait leur apparition. Le Français Maiaah, fondé par Thibaut Béchetoille, ancien directeur général de Bay Networks France, tenait un stand pour la première fois. Fondé en février de cette année, l’opérateur est spécialisé dans le nouveau service en vogue dans le monde télécom : les VPN IP. Plusieurs opérateurs confirmés, parmi lesquels KPNQwest, Global One ou Viatel, ont d’ailleurs annoncé leur propre solution. Partenaire de Cisco, Maiaah entend bien se consacrer à ce segment très pointu.
Les opérateurs de la boucle locale radio trop absents
Autre ” bleu ” d’Interop : la filiale française du Suisse Red Cube, fondée en avril dernier. La société présentait notamment sa solution de numéro de téléphone unique. L’utilisateur gère son compte sur internet et décide lui-même de l’aboutissement de l’appel de son correspondant (jusqu’à cinq numéros à la suite). Par contre, du côté de la nouvelle génération des opérateurs de la boucle locale radio, seul Firstmark est venu à la rencontre des visiteurs, et ce avec un stand forcément épuré.Nul doute que l’année prochaine, ces nouveaux acteurs feront bien plus de bruit, puisqu’ils auront démarré leurs services. A moins que, à l’image de Siris, ils ne sèchent le salon pour tenir tout simplement un stand virtuel sur internet.
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