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Network Associates fait le ménage

George Samenuk est devenu le nouvel homme fort de Network Associates. Ancien d’IBM, il entend remettre le bateau à flot. Il y a du travail, et quelques beaux défis à relever pour le numéro un mondial de l’antivirus.

Les deux dernières années ont été noires pour Network Associates, surtout aux États-Unis (150 millions de dollars de perte pour un chiffre d’affaires de 683 millions de dollars en 1999). 2000 connaît un léger mieux, avec un chiffre d’affaires de 745,7 millions de dollars pour une perte nette de 102,7 millions de dollars. Le plus ennuyeux, c’est que Network Associates (NAI) est sur le marché de la sécurité, en plein boom du fait des stratégies e-business des entreprises. Conséquence : exit William Larson, qui conserve cependant le titre de… directeur, un placard.

Retour aux fondamentaux

Son successeur se nomme George Samenuk. À son actif, le poste de directeur général et président de Tradeout Inc. pendant un an, mais, surtout, vingt-deux ans chez IBM, où il a été directeur général et membre fondateur d’IBM Global Services, puis directeur général d’IBM Americas. Quand on lui demande quelle va être la priorité de sa stratégie, sa réponse fuse : “S’occuper de nos clients !” Un signe que le leader mondial de l’antivirus avait perdu ses ” fondamentaux “.Au cours de ses premières semaines de présence, le nouveau patron de NAI a rencontré de nombreux clients. Il a aussi relevé les opportunités et faiblesses de la firme. Parmi ces dernières, la gestion des stocks et son mode comptable. La firme californienne avait sept semaines de stock et comptabilisait dans son chiffre les ventes faites aux grossistes, et non aux clients. Résultat : en fin d’année, NAI récupérait les invendus, et le bilan ne correspondait donc pas à la réalité. “Aujourd’hui, la société prend en compte les ventes au client final, et n’a plus qu’une semaine de stock”, explique George Samenuk.

Rester le numéro un du trio

Par rapport à ses concurrents, le géant de la sécurité a connu quelques ratés. Au niveau du commerce de détail, “Symantec a gagné des parts de marché”, reconnaît George Samenuk. Concernant le marché professionnel, Computer Associates et Trend Micro sont des rivaux de plus en plus présents. Ce dernier a connu en 2000 une hausse de son chiffre d’affaires de 51 % par rapport à 1999. Mais, NAI est loin d’être à jeter à la casse. Selon le cabinet IDC, la firme reste le leader mondial de l’antivirus, avec 47 % de parts de marché.

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Olivier Ménager