Le pari de Novell est de transformer son austère Netware en un ensemble de services internet chapeautant tous les autres systèmes d’exploitation réseau. En faisant tomber les barrières entre systèmes concurrents, l’éditeur entend simplifier les tâches courantes des utilisateurs, notamment nomades. Netware 6, qui vient d’être lancé officiellement, est la première version à implémenter cette vision. Elle mise sur la modularité et les standards internet. Même si l’objectif n’est pas complètement atteint, de sérieuses avancées ont été menées. Elles se traduisent par une plus grande souplesse d’utilisation et d’administration. Trois grands types de fonctions en bénéficient : la gestion des documents, l’impression et le stockage. Novell ne renie pas pour autant les valeurs qui ont fait la popularité de son logiciel vedette, mais il préfère mettre en avant ses nouveaux atouts.
Synchroniser automatiquement ses documents
Du point de vue des usagers, l’une des innovations les plus spectaculaires est apportée par iFolder. Ce module, disponible indépendamment pour Netware 5, assure la synchronisation automatique des documents entre le serveur et le poste de travail. Quel que soit le document sur lequel travaille l’utilisateur, il n’a pas à se soucier de répliquer. Une synchronisation automatique se fait à intervalles réguliers. Cette opération est économe en ressources, car elle met en ?”uvre une mise à jour incrémentale. Un fichier de 1 Ko est d’abord envoyé par iFolder pour déterminer les fichiers à actualiser et ensuite seules les modifications transitent sur le réseau. Les échanges s’effectuent au-dessus du protocole HTTP. Le souci de confidentialité est garanti par un chiffrement des fichiers sur le disque dur et sur le serveur.Sur le poste client, l’utilisateur télécharge un agent qui crée un répertoire dans lequel sont placés tous les fichiers à chiffrer et à synchroniser. Ces opérations se réalisent de la même manière depuis un navigateur après avoir téléchargé une applet Java. C’est une autre tendance de Netware 6 que de ne plus exiger l’installation de logiciel client Netware. Les postes accèdent aux ressources distantes via le protocole géré par leur système : ceux sous Windows s’appuient sur CIFS, ceux sous Macintosh Appleshare IP, et ceux sous Unix NFS.
Une gestion du systèmevia le web renforcée
Netware 6 résout aussi les problèmes d’impression des utilisateurs nomades. Le module iPrint, pour l’instant lié à Netware, fait de toute imprimante connectée au réseau Netware un périphérique aisément accessible. Il dialogue via IPP (Internet Printing Protocol) avec les imprimantes ?” même celles qui ne sont pas compatibles avec ce protocole. Au moment d’imprimer, l’utilisateur va sélectionne son périphérique, et le pilote correspondant sera alors automatiquement téléchargé et installé. En outre, afin de faciliter sa localisation, Novell a développé un utilitaire qui permet de faire figurer les imprimantes sur les plans numérisés des locaux de l’entreprise.Si Netware 6 se soucie de faciliter les tâches des utilisateurs, les administrateurs n’ont cependant pas été oubliés. L’usage du web pour gérer le système a été renforcé. Management Portal est remplacé par une applet Java NRM (Netware Remote Manager), qui permet de piloter depuis un logiciel de navigation son système de stockage. Celui-ci a aussi été revu afin de répondre aux besoins croissants de stockage. La création d’une couche virtuelle, baptisée pool, entre les partitions et les volumes permet d’étendre dynamiquement le stockage sur chacun des volumes. Il n’est plus nécessaire de définir des tailles a priori. La taille maximale d’un volume a été portée à 8 To, et le module NSS bénéficie des capacités de clustering de Netware 6.Novell en a profité pour revoir sa tarification. Prévu en France pour la fin novembre, Netware est vendu en fonction du nombre d’utilisateurs. Le prix public est de 200 euros par utilisateur.
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