Cela ressemble à un dernier tour de piste, à moins que… Rebaptisée Navigator,
la légende du surf Internet revient dans sa version 9 (en bêta), agrémentée d’un nouveau design, d’un correcteur automatique de liens et de Linkpad, une fonction qui permet de stocker les
pages Web à consulter ultérieurement, ainsi que d’une barre réservée aux flux RSS.Netscape Navigator, propriété d’AOL depuis 1998, est disponible pour Mac OS, Linux, et Windows. Le logiciel est compatible avec la très grande majorité des extensions conçues pour Firefox, avec lequel il partage le même noyau.
Le petit poucet de la navigation Web
Mais, au-delà de ces petits arrangements technologiques, la nouvelle version de Navigator, de nouveau développée en interne, contrairement à la version 8 confiée à Mercurial Communications, traduit la volonté d’AOL de lancer un
navigateur autonome, mais tout à la fois pleinement intégré à son portail grand public
Netscape.com.Ce site, conçu sous la forme d’un ‘ Digg like ‘, permet aux internautes de hiérarchiser leurs informations favoriteset de voter pour elles. Et l’on retrouve logiquement cette tendance sur Netscape
Navigator 9, où une barre d’état permet de prendre connaissance en temps réel des informations et des commentaires postés sur le site. Mais toutes ces nouveautés, qui sont plutôt des rafraîchissements, suffiront-elles à redorer la blason de
Netscape aux yeux des internautes ?Rien n’est moins sûr, car l’époque où Netscape régnait en maître sur le petit monde des navigateurs Internet est bel et bien révolue. Et sur un marché désormais ultra dominé par Internet Explorer et par Firefox (porté par la Fondation
Mozilla), Netscape joue maintenant dans la cour des petits acteurs comme Opera.Enfin, l’architecture même de Navigator 9, par sa proximité avec Netscape.com, traduit quelque peu la volonté centralisatrice qui a toujours été celle d’AOL dans son approche d’Internet. Et il n’est pas sûr que les internautes goûtent à
cette nouvelle dépendance.
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