À l’heure où certains développeurs n’osent plus optimiser leurs pages pour Netscape, la version 7 du challenger d’Internet Explorer voit le jour. Selon les chiffres de OneStat publiés en juin dernier, la part de marché de Netscape a en effet atteint un seuil critique (1,7 %), alors que la part totale des versions d’Internet Explorer représente 95,1 % du marché des navigateurs web. Soucieux de remédier à cette désaffection, Netscape tente de corriger ses défauts ?” lenteur au démarrage et manque de stabilité ?” et veut se démarquer. Pour ce faire, le navigateur est fourni avec un client de messagerie enrichi et AIM, l’outil de messagerie instantanée d’AOL (ICQ est également géré). Parmi les versions disponibles du navigateur, nous avons testé la française.
Une fenêtre pour toutes les pages web
Fondée sur le moteur d’affichage Gecko du navigateur libre Mozilla 1.01 (et non la 1.1), l’interface de Netscape 7 a peu évolué. Toutefois, une option inédite fait son apparition : l’utilisation des onglets pour créer des espaces de navigation. À l’aide de cette fonction, l’utilisateur peut ouvrir simultanément plusieurs pages web dans une seule fenêtre du navigateur. La page web visitée antérieurement sera positionnée en arrière-plan. Il suffit ensuite de cliquer sur des onglets pour y accéder. Pratique, ce système évite de superposer plusieurs fenêtres ouvertes, ou encore d’aligner leurs icônes dans la barre des tâches. Dans le même souci d’organisation, un ” groupe de signets ” permet de sauvegarder plusieurs sites visités en un seul coup. On apprécie aussi la fonction qui permet d’effectuer une recherche sur un mot contenu dans une page web et de voir s’afficher tous les résultats dans une autre fenêtre, et dans la barre latérale où sont détaillées les informations liées aux résultats.
Pas de blocage des pop-up
Apparemment plus rapide que la version antérieure, l’application se voit en outre enrichie d’une option Quick Launch, qui permet d’accélérer le lancement du navigateur. Autre amélioration de Netscape 7, la compatibilité du standard de messagerie S/Mime (Secure Multipurpose Mail Extension) autorise l’envoi des fichiers joints cryptés. Netscape 7 gère les algorithmes de chiffrement à clé publique disponibles : DSA, MD2, MD5, RC2-CBC, RC4, DES-CBC, DES-EDE3-CBC. Par ailleurs, Netscape Mail accepte désormais les e-mails en provenance des messageries Outlook, Outlook Express et Eudora.Si la protection de la vie privée est favorisée (entre autres, grâce au blocage des cookies), les pop-up publicitaires ne peuvent plus être désactivés. Mais, opportunément, la communauté open source propose de rétablir l’option de blocage en se rendant à l’adresse http://ufaq.org/ns7/adblocker.html.Selon le choix de l’installation (recommandée, complète ou avancée), la taille de Netscape 7 varie de 13 à 27 Mo. Cette nouvelle version comprend de nombreux plug-in, mais les utilisateurs dotés d’une connexion bas débit (56K) préféreront télécharger l’exécutable seul. Celui-ci est chargé de collecter sur le serveur les fichiers requis pour configurer le navigateur.
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